Actuellement, les patients « vieillissent avec de multiples maladies chroniques, avec une prévalence très élevée », une situation qui « va s’aggraver » car l’espérance de vie continuera d’augmenter de manière accélérée, a déclaré un intervenant lors de la session d’ouverture du 12e Congrès sur le Vieillissement Actif et Sain de la Région Centre, qui se tient aujourd’hui à Coimbra.
Dans la société portugaise, il y a eu un changement rapide dans la pyramide des âges et, bien que le SNS ait été modernisé et adapté, sa structure fonctionnelle et organisationnelle « n’a pas changé de manière significative ».
« Il y a ici une nécessité d’adapter le Service National de Santé à une pyramide des âges qui est très différente de celle » qui était en vigueur lorsque le système a été créé, dans la décennie 70 du siècle dernier.
Selon le responsable, « jamais jusqu’à aujourd’hui l’espérance de vie moyenne n’avait atteint les valeurs » actuelles, un changement rapide dont l’adaptation a été difficile.
Actuellement « il y a une énorme liste de maladies chroniques », notamment en raison de la diversité, mais aussi de la prévalence à partir de 65 ans, atteignant 40 % à 45 % de la population.
Si rien n’est fait, « ce qui va arriver c’est que l’augmentation de l’espérance de vie moyenne sera accompagnée de l’augmentation du nombre d’individus atteints de maladies chroniques et, évidemment, cela a un coût élevé », a-t-il renforcé.
L’Institut Multidisciplinaire du Vieillissement de Portugal souhaite précisément « produire des connaissances qui aident à ce problème », en comprimant « cette période des maladies chroniques au maximum » et en étendant « au maximum la longévité en bonne santé ».
Le MIA sera inauguré en 2026, un projet financé par l’Union Européenne à hauteur de 15 millions d’euros, en plus des fonds nationaux, à travers la Commission de Coordination et de Développement Régional (CCDR) du Centre, qui compte avec des partenaires internationaux et nationaux, comme l’Université de Coimbra (UC).
L’espace sera installé dans l’ancien Hôpital Pédiatrique de Coimbra et accueillera entre 200 et 220 chercheurs et jusqu’à 65 techniciens.
Selon Manuel Santos, le MIA développera des projets pilotes auprès de la population, visant à produire des connaissances pour une transmission ultérieure, en plus de tenter de créer une sorte de ‘cowork’ avec des milliers de personnes, en collaboration avec l’Unité Locale de Santé (ULS), pour collecter des données et « déterminer des trajectoires de santé ».
Le professeur à l’Université de Coimbra a par ailleurs indiqué qu’un vieillissement sain, en plus d’être atteint par des politiques publiques, dépend aussi d’actions individuelles, comme la pratique d’exercice physique, la surveillance de la consommation d’alcool et de tabac et une alimentation saine.
Dans le domaine des soins de santé, il a également noté qu’ils sont actuellement très centrés sur les centres de santé et les hôpitaux, bien que la médecine préventive et une éducation à des habitudes de vie saines soient indispensables.
Également présente à la session d’ouverture, la présidente de la Chambre de Coimbra, Ana Abrunhosa, a affirmé que le MIA est un projet intergénérationnel de la ville, visant à répondre aux défis du vieillissement.
