Les juges d’appel ont décidé de « rejeter totalement les recours interjetés » par le Ministère Public, par le prévenu et par la prévenue, mère du bébé, « maintenant ainsi dans son intégralité le docte arrêt contesté », selon l’arrêt daté du 11 novembre auquel Lusa a eu accès aujourd’hui.
Lusa a contacté l’avocate du prévenu au sujet de la décision du Tribunal de la Relation de Guimarães, qui a indiqué qu’ils n’ont pas encore déterminé s’ils allaient présenter un nouveau recours, et n’a pas souhaité faire d’autres commentaires.
Les recours ont été présentés après qu’en avril, le Tribunal de Bragance ait condamné le prévenu à 12 ans de prison pour tentative d’homicide sur le bébé et à neuf ans pour avoir tenté de tuer sa compagne et mère du bébé, ce qui a conduit à une peine effective totale de 16 ans d’emprisonnement.
Le collectif de juges a également décidé que l’homme devrait payer une indemnisation de 89 300 euros, dont la majeure partie serait destinée au bébé, qui a maintenant plus de 2 ans.
Le Tribunal de Bragance a également confié la garde de l’enfant à son père biologique.
Cependant, le prévenu a été acquitté des accusations de violences domestiques et de menaces aggravées, outre tentative d’homicide qualifié.
La mère de l’enfant et compagne du prévenu a également été condamnée par le Tribunal de Bragance à deux ans et six mois de prison, peine suspendue pour trois ans. Elle doit en outre suivre des programmes de prévention de la violence domestique et verser une indemnisation de 4 000 euros.
L’affaire remonte à novembre 2023, lorsque les pompiers de Mirandela ont été appelés pour une situation d’agression dans le village de Vila Nova das Patas.
À leur arrivée, ils ont trouvé le bébé, alors âgé de sept mois, « avec de multiples traumatismes au thorax et à l’abdomen » et la mère, âgée de 19 ans, qui a également été poignardée, selon le commandant de la corporation, Luís Sores, indiquant que les coups auraient été portés par le beau-père/compagnon, âgé de 37 ans.
Le couple était en relation amoureuse depuis 2023 et vivait ensemble avec le bébé. Selon le Ministère Public, lors de cette nuit-là, les prévenus avaient consommé de la cocaïne (crack) en présence du bébé « jusqu’à ce que la nuit, après une dispute entre le couple, le prévenu, brandissant un couteau qu’il utilisait pour couper la pierre de crack, ait infligé plusieurs coups à sa compagne (prévenue) dans la région abdominale ».
Ensuite, le prévenu « a pris le bébé et, utilisant le couteau, lui a infligé plusieurs coups qui l’ont atteint dans la région abdominale et le dos, provoquant de nombreuses perforations, ce qui a nécessité son héliportage d’urgence vers l’hôpital ».
L’homme a été arrêté le même jour, restant en détention provisoire jusqu’au procès.