Le système fiscal portugais est l’un des moins compétitifs de l’OCDE.

Le système fiscal portugais est l'un des moins compétitifs de l'OCDE.

Le système fiscal portugais est le sixième moins compétitif parmi les différents pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), selon l’Indice de compétitivité fiscale internationale, développé par l’organisation internationale Tax Foundation.

D’après le rapport, le Portugal occupe la 33e place dans l’édition 2025. Cet indice prend en compte « plus de 42 variables, réparties en cinq catégories »:

  1. Impôts sur les entreprises
  2. Impôts sur les particuliers
  3. Impôts sur la consommation
  4. Impôts sur la propriété
  5. Imposition internationale

« Cet indice cherche à montrer non seulement quels sont les pays offrant le meilleur environnement fiscal pour l’investissement, mais aussi le meilleur environnement fiscal pour démarrer et développer une entreprise », peut-on lire sur le site de l’Institut +Liberdade.

La majorité des entrepreneurs déclare que le système fiscal est « complexe et inefficace »

La majorité des entrepreneurs (60%) considère que le système fiscal portugais est « complexe et inefficace », tandis qu’un tiers le juge efficace, selon l’Observatoire de la compétitivité fiscale 2025, de Deloitte.

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La majorité des entrepreneurs déclare que le système fiscal est « complexe et inefficace »

L’étude publiée aujourd’hui indique que 93% des entreprises considèrent que le système est complexe, mais 33% le jugent efficace, « renversant le pessimisme des années précédentes ».

Lusa | 13:23 – 23/09/2025

L’étude indique que 93% des entreprises considèrent le système comme complexe, mais 33% le jugent efficace, « renversant le pessimisme des années précédentes ».

Malgré cette amélioration par rapport à 2023 et 2024, la perception reste « loin des niveaux les plus favorables de 2019 à 2021 ».

« Les entreprises nationales sont convaincues que la politique fiscale du gouvernement peut stimuler le développement et favoriser la compétitivité des entreprises portugaises », mentionne un communiqué.

Parmi les personnes interrogées, 98% estiment qu’il existe un potentiel d’amélioration des politiques fiscales pour les familles et les entreprises, et 68% soulignent la nécessité de concilier de nouvelles mesures avec la consolidation budgétaire.

En sens contraire, 62% considèrent le système fiscal inefficace.

L’incertitude géopolitique est considérée comme la principale préoccupation des entreprises portugaises cette année, tandis que le chômage occupe la dernière place.

Les entrepreneurs ont jugé comme plus importantes les mesures de réduction du taux nominal maximum de l’IRC à 20% et l’atténuation des taux de taxation autonome dans le budget de l’État de cette année (OE2026), suggérant que la révision des règles de la TVA est une priorité d’amélioration.

Concernant l’IRS Jeune, 54% des interrogés ont estimé que le renforcement de la mesure était « peu ou pas efficace » pour empêcher l’exode des travailleurs à l’étranger, tandis que 42% ont dit le contraire.

Le domaine jugé « le plus sensible pour attirer et/ou maintenir l’investissement » était la simplification bureaucratique, « conservant la position de leader par rapport à l’année précédente », devant le fonctionnement efficace des tribunaux, les incitations financières à l’investissement et la législation du travail.

La législation du travail est d’ailleurs descendue dans le classement des obstacles à l’investissement, revenant à la quatrième place, après avoir grimpé à la troisième position l’année dernière, étant dépassée par les coûts de contexte et la bureaucratie.

Plus des deux tiers (68%) des entreprises ont sollicité des incitations fiscales ces dernières années et presque la moitié (46%) ont sollicité des incitations financières, notamment le SIFIDE II (33%) et le Plan de relance et de résilience (PRR) (13%).

L’étude a été réalisée en mai de cette année et a impliqué la participation de 197 entreprises, dont 50% appartiennent au secteur tertiaire et 55% ont un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros. Plus des deux tiers (69%) emploient plus de 100 travailleurs et 64% ont leur siège à Lisbonne et 26% dans le nord du pays.