La PSA Sines a déclaré aujourd’hui que l’instabilité, la baisse des volumes, et le détournement de lignes par la MSC (Mediterranean Shipping Company) du Terminal XXI sont directement attribuables à ce syndicat en raison de ce préavis de grève, alors qu’en vérité, l’entreprise a été intransigeante pour trouver un accord pour la paix sociale au terminal, selon le président de la structure syndicale, Luís Peixoto.
Dans des déclarations à l’agence Lusa, le responsable a soutenu que le syndicat rejette toute responsabilité dans l’instabilité sociale créée au cours de cette année, due à plusieurs arrêts de travail, et a décidé de « retirer ce préavis de grève » pour démontrer le « sens de responsabilité et de maturité » du syndicat à cet égard.
Cependant, il a affirmé comprendre que les grèves successives dans le terminal « sont légitimes et un droit des travailleurs » et que leurs conséquences résultent « de l’intransigeance de l’entreprise à parvenir à un accord avec le signataire de la convention collective », qui est le syndicat XXI.
Malgré la levée de la grève, le syndicat entend exposer la situation à l’Administration des ports de Sines et de l’Algarve (APS) et au ministère des Infrastructures, qui a la tutelle des ports, a précisé le dirigeant, ajoutant que « la peur et la persécution des travailleurs pour leurs droits ne peuvent avoir lieu ».
« Le préavis de grève n’est pas retiré par peur, ni par pression sur cette structure syndicale, mais par responsabilité et à cause du climat que l’entreprise a fait régner au terminal, avec des discussions sur des licenciements collectifs et une situation insoutenable », a-t-il affirmé.
Toutefois, le syndicaliste a admis la possibilité que, à l’avenir, « d’autres formes de contestation » puissent être adoptées, ou même un retour « à cette même forme » qui a été annulée aujourd’hui.
« La PSA a publié des déclarations [alertant] sur la perte de volumes de manière systématique, a présenté un e-mail du client MSC retirant trois routes de navires qui ont été détournées vers l’Espagne, mais cela se produit depuis les paralysies qui ont commencé en mars et jusqu’à ce mois de décembre », organisées par d’autres structures syndicales, a-t-il précisé.
Auprès de Lusa, le syndicaliste a expliqué qu’un rassemblement de travailleurs était initialement prévu cet après-midi pour présenter et discuter « un possible accord » avec l’entreprise « pour mettre fin à l’instabilité sociale », qui a été annulé par le syndicat en raison d’un manque de consensus sur son interprétation.
« La vérité est que l’interprétation de certaines des mesures du dit accord en cours d’élaboration ne faisait pas consensus et cela a seulement été compris aujourd’hui », notamment « la lecture des tableaux salariaux proposés », avec lesquels le syndicat n’est pas d’accord, ce qui a conduit à l’annulation de la réunion, a-t-il souligné.
Le préavis de grève avait été émis le 26 novembre dernier contre l’imposition d’horaires et la régression des carrières salariales.
En plus des horaires de travail, la structure syndicale, qui compte environ 400 membres sur un total de quelque 1 300 travailleurs, a précisé que la grève visait également à négocier les tableaux salariaux.