Le président du STEPH, Rui Lázaro, a déclaré comprendre la décision judiciaire, car « la juge ne peut pas fixer une date de licenciement uniforme pour tous [les techniciens] ».
« La décision appartient au département juridique [du syndicat]. Elle consiste à contester directement le licenciement, en tenant compte de cette incohérence dans la manière dont l’INEM [Institut National d’Urgence Médicale] a, dans certains cas, notifié formellement les techniciens de la cessation de contrat, tandis que dans d’autres, ils n’ont même pas été informés formellement », a-t-il expliqué.
Rui Lázaro a affirmé que les techniciens d’urgence médicale « ont été licenciés de manière différente » : certains verbalement et d’autres formellement.
« La juge, n’étant pas en mesure de dater la cessation, n’a pas accepté la mesure conservatoire, ce qui est compréhensible. Par conséquent, nous allons contester le licenciement », a-t-il souligné.
Cette affaire concerne six techniciens qui ont échoué à l’un des modules de formation du cours pour technicien d’urgence de l’INEM, et ont été licenciés par l’organisme.
Selon le syndicat, le licenciement était illégal, car il a eu lieu après l’expiration du délai légal, déjà après la fin de la période d’essai.
Le dirigeant syndical a également affirmé que l’INEM « fournit de fausses informations » à l’Institut de Sécurité Sociale (ISS), dénonçant des cas où des personnes n’ont pas accès aux allocations de chômage.
« Cela impose de sérieuses difficultés financières à ces techniciens et à leurs familles. Dans certains cas, l’INEM n’a toujours pas fourni d’information à la Sécurité Sociale », a-t-il déploré, ajoutant que le syndicat en a déjà parlé au président de l’INEM, Sérgio Janeiro.
Sérgio Janeiro, selon le STEPH, a dit qu’il « respectera la décision des tribunaux » et que la réintégration des professionnels « ne sera pas un problème ».
À l’agence Lusa, un des techniciens concernés, qui a souhaité rester anonyme, a indiqué qu’il a appris par ‘e-mail’, fin juillet, qu’il n’était plus employé par l’INEM.
« Depuis, ils n’ont plus rien dit. Ni nouvelles, ni papiers pour les allocations de chômage. J’ai une avocate qui s’occupe du dossier, mais ils ne lui répondent même pas », a-t-il indiqué.
Sans recevoir d’allocations de chômage et sans réussir à trouver du travail, le technicien d’urgence pré-hospitalière est « sans revenus depuis un mois ».
« [Je suis] sans rien. Sans rien. Je reçois de l’aide de la famille (…) et pas beaucoup plus. Cela ne peut pas continuer ainsi », a-t-il souligné, rappelant qu’il reste « à payer les allocations de vacances, de Noël et les congés non pris ».
Interrogée sur la possibilité d’être réintégrée à l’INEM par décision de justice, la source s’est montrée démotivée et hésitante.
« C’était un objectif de vie que j’avais, mais après cette multitude d’événements, je ne sais pas. Très franchement, je ne sais pas. Je réfléchis à deux fois si je dois continuer ou non », a-t-elle précisé.
Au-delà des six cas, d’autres plaintes concernent le cours de formation de l’INEM commencé en avril, qui a fait l’objet de dizaines de dénonciations de la part de stagiaires concernant des irrégularités présumées et des écarts dans les méthodes d’évaluation, notamment entre les délégations, avec des critères distincts entre les formations à Lisbonne ou à Porto, par exemple.