« Le 11 décembre, les infirmiers du secteur public seront en lutte, également contre la proposition de Convention Collective de Travail proposée par le Ministère de la Santé qui cherche à économiser de l’argent au détriment des infirmiers », déclare le Syndicat des Infirmiers Portugais (SEP) dans un communiqué.
Selon le syndicat, la proposition « impose le compte d’heures et l’adaptabilité et cesse de considérer comme temps de travail effectif le temps prévu pour la transmission d’informations des patients hospitalisés ».
De plus, souligne le SEP, « elle empêche la progression, retire la majoration de valeur payée pour le travail de nuit, les week-ends et les jours fériés (les soi-disant ‘heures pénibles’) et aggrave la conciliation déjà difficile entre la vie personnelle et professionnelle ».
Pour le SEP, « la gravité » des propositions de modifications dans la législation du travail, le Pack Travail, impose également que « les infirmiers des secteurs public, privé et social se joignent à tous les travailleurs, dans leur rejet ».
« La proposition du Gouvernement de procéder à un changement profond de la législation du travail, non soutenue, ne peut être considérée que comme une revanche contre une amélioration, bien que très insuffisante, de la législation issue de l’Agenda du Travail Digne », souligne-t-il.
Parmi les mesures les plus graves prévues dans le pack travail, le SEP souligne la facilitation des licenciements, éliminant la réintégration en cas de licenciement illégal, et la précarisation des relations de travail, par la flexibilité des règles de recrutement à durée déterminée pouvant, en fin de compte, ne jamais garantir à l’employé un contrat définitif.
Il met également en avant « la dérégulation des horaires de travail et la généralisation du compte d’heures individuel, « l’attaque au droit de grève, l’affaiblissement de l’action syndicale, ainsi que la diminution des droits de maternité et parentalité et la réduction des garanties dans la négociation collective ».
La grève générale a été annoncée le 08 par le secrétaire général de la CGTP, Tiago Oliveira, à la fin de la marche nationale contre le pack travail, qui a vu des milliers de travailleurs descendre l’Avenue de la Liberté, à Lisbonne, en protestation contre les modifications proposées par le Gouvernement de Luís Montenegro.
Jeudi, l’UGT a approuvé à l’unanimité la décision d’avancer en convergence avec la CGTP, incluant ainsi le vote favorable des Travailleurs Social-Démocrates (TSD).
Ce sera le premier arrêt de travail réunissant les deux centrales syndicales depuis juin 2013, période durant laquelle le Portugal était sous l’intervention de la ‘troïka’.
