Le syndicat des impôts admet des manifestations et des grèves en 2026.

Le syndicat des impôts admet des manifestations et des grèves en 2026.

Le Syndicat des Travailleurs des Impôts (STI) se prépare à lancer des actions de protestation, n’excluant pas de convoquer des grèves en 2026 pour contraindre le gouvernement à négocier des revendications salariales et professionnelles, a déclaré aujourd’hui à Lusa le président du syndicat.

 

La décision de « durcir la position » du syndicat a été discutée aujourd’hui lors d’une assemblée générale en ligne, à laquelle plus de 2 000 employés de l’Autorité fiscale et douanière (AT) ont participé, a indiqué à Lusa le président du STI, Gonçalo Rodrigues, à la fin de la réunion.

« Nous voulons que le gouvernement ouvre une table de négociation. Nous préférons toujours négocier et travailler pour trouver des solutions plutôt que de protester, [mais] nous allons durcir notre position progressivement », a-t-il averti.

La réunion a eu lieu un jour après la grève générale organisée par la CGTP et l’UGT, servant au STI pour consulter les travailleurs sur les étapes à suivre dans les prochains mois afin de pousser le cabinet de Luís Montenegro à ouvrir une table de négociation qui réponde aux revendications des travailleurs du fisc.

Gonçalo Rodrigues explique que la direction du STI souhaitait savoir si les travailleurs pensaient qu’il fallait « avancer immédiatement vers la proclamation de grèves ou s’il fallait, progressivement, durcir la position en essayant d’amener le gouvernement à la table des négociations ».

Face à ces deux options, « la plupart des gens ont estimé que [le syndicat doit] essayer de trouver des terrains de dialogue tout en organisant en même temps certaines formes de lutte », a-t-il déclaré.

Le leader du STI n’écarte pas la possibilité de manifestations, de grèves concernant l’utilisation de leurs propres véhicules par les travailleurs et de grèves partielles ayant un impact, tels que le rassemblement d’aujourd’hui, qui a entraîné la fermeture temporaire de dizaines de services fiscaux dans le pays de 9h à 13h, provoquant des perturbations du service au public pendant cette période, le temps de la réunion.

« Il y a beaucoup de choses que nous pourrions mettre en pratique avant la grève. Mais la grève, bien sûr, est toujours envisagée », a-t-il insisté, expliquant qu’en attendant, la réalisation de « grèves partielles dans certaines zones de l’AT ou dans certaines régions » est envisageable.

Gonçalo Rodrigues rappelle que « la Direction Nationale [du STI] a déjà mandat du Conseil Général pour annoncer des grèves d’une durée supérieure à cinq jours ».

Le but des protestations, dit-il, est que le gouvernement, « dans les deux ou trois prochains mois, peut-être même moins, tienne parole » et négocie.

Gonçalo Rodrigues affirme que le syndicat veut une réponse à « l’énorme pénurie de personnel [dans le fisc] », à « l’énorme vieillissement des effectifs de l’AT ».

Le syndicaliste demande également un changement dans la manière « dont l’AT recrute des personnes, sans formation et sans le cours spécifique fiscal et douanier, surchargeant les collègues qui travaillent tout en essayant d’enseigner », une résolution du « problème gravissime de manque de matériel » et du « matériel complètement obsolète et démodé » (comme les ordinateurs), ainsi que la réglementation du régime de la carrière spéciale de gestion et d’inspection fiscale et douanière.

Concernant ce dernier point, le représentant des travailleurs rappelle que le décret-loi de 2019, qui a défini ce régime, prévoit la mise en œuvre d’un modèle d’évaluation permanente des professionnels des carrières spéciales d’inspection, de gestion et d’audit, qui est encore à concrétiser, le syndicat défendant que ce système serve de mécanisme d’accélération des carrières.

C’est pour discuter de ces revendications que le STI demande l’ouverture d’une table de négociation.

« Notre objectif est (…) d’essayer de faire comprendre au gouvernement que le conflit est la pire voie. Mais si le choix du gouvernement est le conflit, nous n’avons pas d’autre alternative », avertit Gonçalo Rodrigues.