Le syndicat dénonce le licenciement d’une infirmière enceinte à la MAC.

Le syndicat dénonce le licenciement d'une infirmière enceinte à la MAC.
Image de Portugal France
Portugal France

Le Sindicato des Infirmiers Portugais (SEP) a dénoncé aujourd’hui le licenciement d’une infirmière enceinte à la Maternité Alfredo da Costa (MAC), à Lisbonne, par l’Unité Locale de Santé de São José, qui fait face à un manque de personnel dans l’équipe infirmière.

« La plus grande et la plus connue maternité du pays, la MAC [Maternité Alfredo da Costa], et l’ULS S. José, qui reconnaissent avoir une carence structurelle d’infirmiers, procèdent à la résiliation du contrat d’une infirmière enceinte », accuse le SEP dans un communiqué.

Contactée par l’agence Lusa, l’ULS São José a affirmé que « récemment, le contrat d’une infirmière a été rompu au cours de la période d’essai, lié à une évaluation de performance négative durant le processus d’intégration », mais souligne que « les questions liées au ‘statut’ de santé de cette professionnelle sont inconnues ».

Selon l’institution, dès qu’un professionnel infirmier est admis à l’ULS de São José, un processus d’intégration à l’unité est initié, et un infirmier intégrateur responsable du processus d’intégration est désigné, dont la période d’essai est de 180 jours.

« Le processus d’intégration comprend l’évaluation du profil de compétences de l’infirmier de soins généraux, défini par l’Ordre des Infirmiers », est-il précisé dans une déclaration écrite, en précisant que « le professionnel est toujours informé de son processus d’évaluation, qui est signé par l’évalué et l’évaluateur ».

Le SEP souligne que la législation du travail favorise la précarité et l’instabilité de l’emploi en permettant la résiliation du contrat sans justification ou préavis dans un délai de six mois, ce qui se produit également dans la carrière infirmière.

« En vertu de cette possibilité légale, qui va à l’encontre de la Constitution de la République portugaise, une infirmière embauchée par l’ULS S. José pour travailler à la MAC a été informée, après avoir déclaré sa grossesse, qu’elle était dispensée de ses services pour prétendument ne pas avoir atteint les objectifs, alors qu’elle était encore en période d’intégration », souligne le syndicat.

Selon le syndicat, cette situation se répète à l’ULS S. José, rapportant qu’en 2020, en pleine pandémie, les contrats avec une infirmière enceinte et une malade ont été résiliés.

« Il est inacceptable que les travailleuses soient traitées de cette manière, d’autant plus dans une maternité, quand les infirmiers travaillent dans un cadre d’exigence élevé dans le SNS [Service National de Santé] », critique-t-il.

Pour le SEP, il est également « inacceptable le manque de respect envers les droits de protection à la maternité » qui, affirme-t-il, « sont des ennemis de l’augmentation de la natalité si nécessaire au rajeunissement démographique » du pays.

« Sans valorisation des professionnels, il n’y a pas de valorisation du SNS, à commencer par le respect des droits », avertit le syndicat.

Face à cette situation, le SEP a convoqué une conférence de presse mardi devant l’entrée de la Maternité Alfredo da Costa.