« Sous prétexte de ‘moderniser’ les relations de travail, cette réforme représente un recul social et juridique, fragilisant la négociation collective, limitant l’action syndicale et dévalorisant le rôle des travailleurs », indique la note.
Le Syndicat National du Personnel Navigant de l’Aviation Civile (SNPVAC) estime que les propositions « constituent une attaque directe à la dignité du travail » et à la « démocratie syndicale elle-même ».
« Le gouvernement, en promouvant ces modifications, renonce au dialogue social et choisit de favoriser les intérêts patronaux au détriment des travailleurs », souligne le syndicat.
Le SNPVAC a déjà demandé une audience à la commission de Travail, Sécurité Sociale et Inclusion pour « dénoncer ce recul et exiger que le parlement garantisse le respect des droits fondamentaux des travailleurs ».
Le syndicat énumère certaines des mesures les plus « graves », parmi elles la « réintroduction de la banque d’heures individuelle » et l »achat’ de jours de congé, qui transforme le droit au repos en marchandise ».
Le projet du gouvernement pour la révision de la législation du travail, qui est en cours de discussion avec les partenaires sociaux, prévoit la révision de « plus d’une centaine » d’articles du Code du Travail.
Les modifications prévues dans la proposition – intitulée « Travail XXI » et que le gouvernement a présentée le 24 juillet comme une révision « profonde » de la législation du travail – concernent des domaines allant de la parentalité (avec des modifications des congés parentaux, de l’allaitement et du deuil gestationnel) au travail flexible, à la formation en entreprise ou à la période d’essai des contrats de travail, prévoyant également un élargissement des secteurs qui seront désormais soumis à des services minimums en cas de grève.
