Une « plainte formelle auprès de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), adressée aux administrations de SPdH/Menzies et de TAP, S.A., suite aux graves illégalités commises pendant la récente grève des travailleurs », a été déposée, a annoncé le syndicat dans un communiqué.
En particulier, le SIMA a déposé une plainte pénale pour violation de la Constitution de la République et de la Loi sur la Grève, « basée sur le remplacement direct des travailleurs grévistes, des modifications unilatérales d’horaires, la suspension de pauses pendant les périodes de chaleur extrême, et diverses formes de répression et pression illégitimes sur les travailleurs », ainsi qu’une autre « pour paiement de salaires de base inférieurs au Salaire Minimum National (SMN), une infraction grave et inacceptable à la législation du travail portugaise, qui porte atteinte à la dignité des travailleurs et constitue un crime économique ».
La plainte déposée auprès de l’ANAC, a expliqué le syndicat, concerne « l’affectation de personnel non qualifié à des fonctions techniques pendant la période de grève, compromettant la sécurité opérationnelle dans les aéroports ».
Le SIMA a accusé Menzies d’agir « avec un total mépris pour la loi et les droits les plus fondamentaux des travailleurs » et TAP, qui détient 49,9 % de l’ancienne Groundforce, de s’associer à ces pratiques, « cédant des travailleurs pour remplacer les grévistes », ayant déjà demandé une réunion urgente avec le Président de la République.
Les travailleurs ont effectué le week-end dernier la première de cinq grèves de l’été, entraînant plusieurs retards et annulations de vols, la prochaine période de quatre jours de grève étant prévue du 8 au 11 août.
D’autres grèves sont encore prévues pour l’intégralité des journées du 15 au 18 août, du 22 au 25 août et du 29 août au 1er septembre.
À l’origine de la grève se trouvent des revendications telles que la fin des salaires de base inférieurs au salaire minimum national, de meilleurs salaires, le respect du paiement des heures de nuit ou le maintien de l’accès au parking aux mêmes termes et conditions « qui leur ont toujours été appliqués », selon les représentants des travailleurs.