« Le supplément coûtera 400 millions d’euros, nous préférons ce mécanisme de redistribution à une augmentation permanente des pensions parce qu’elle génère des dépenses structurelles rigides », a déclaré Joaquim Miranda Sarmento lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres.
Le ministre a souligné que l’activité économique génère un « dividende budgétaire », qui aura pour « première priorité de réduire la dette publique », mais que le gouvernement souhaite également « utiliser une partie de ce dividende pour aider ceux qui ont le plus de difficultés, qui n’ont plus d’autres sources de revenus et qui touchent des pensions de très faible valeur ».
Concernant la marge budgétaire pour appliquer cette mesure, Miranda Sarmento a souligné que « actuellement, l’information disponible donne une image d’une situation budgétaire robuste et confortable », ajoutant que cette année, il existe « des données sur l’exécution budgétaire plus robustes plus tôt que l’année dernière ».
Le gouvernement prévoit un excédent de 0,3% du Produit Intérieur Brut (PIB) cette année, malgré que des institutions comme la Banque du Portugal prévoient un déficit cette année ou l’année prochaine.
Le ministre a également confirmé que le supplément ne sera pas soumis à la retenue à la source dans l’IRS, c’est-à-dire que le montant net perçu par chaque retraité correspondra au montant brut.
Cependant, pour le calcul final de l’IRS, le montant sera pris en compte comme revenu, s’ajoutant aux autres montants pour l’application des taux de l’IRS.
Lors de la conférence de presse, Miranda Sarmento a expliqué comment les suppléments seront traités fiscalement à deux moments, lors de la retenue et lors de la liquidation de l’impôt.
« Ce supplément, comme tous les revenus de toutes les sources, est ensuite englobé pour les effets de l’IRS, cela ne pouvait être autrement. Il n’y aura, cependant, pas de retenue à la source. Aussi parce qu’une grande partie de ces retraités, étant donné leur faible niveau de pensions, ne paient pas d’IRS, nous avons donc décidé d’exempter ce supplément de la retenue à la source », a expliqué le ministre.
Le supplément sera versé en septembre et sera de 200 euros pour les pensions jusqu’à 522,50 euros, de 150 euros pour les pensions comprises entre 522,50 euros et 1.045 euros, et de 100 euros pour toutes les pensions entre 1.045 et 1.567,50 euros, comme annoncé par le Premier ministre lors du débat sur l’état de la Nation, jeudi.
L’attribution de ce supplément « n’est pas comptabilisée pour l’attribution du Complément Solidaire pour Personnes Âgées (CSI) et ne nécessite aucune demande de la part des bénéficiaires », a précisé le ministère du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale dans un communiqué envoyé après le point de presse du Conseil des ministres.
Sont concernés par ce supplément les retraités de la Sécurité Sociale, de la Caixa Geral de Aposentações (CGA) et du secteur bancaire, soit un total de deux millions et 300 000 retraités.
L’attribution de ce supplément, dont le décret a été approuvé aujourd’hui et déjà promulgué par le Président de la République avant même la conférence de presse suivant le Conseil des ministres, est similaire à celui attribué en 2024, qui avait coûté 422 millions d’euros.
[Mise à jour : 17h46]