Le secrétaire général de la Fédération des Syndicats de l’Administration Publique (Fesap), José Abraão, a repris aujourd’hui le processus de négociation avec le gouvernement après la grève générale et a souligné que les autorités ont confirmé une augmentation de l’indemnité de repas dès 2026 et durant le reste de la législature jusqu’en 2029.
« Le gouvernement nous a proposé une augmentation de 15 centimes par jour chaque année jusqu’en 2029, ce qui correspond à environ 10 % d’augmentation d’ici à la fin de la législature, mais pour nous, c’est manifestement insuffisant », a-t-il déclaré à l’agence Lusa à l’issue d’une réunion avec la secrétaire d’État à l’Administration Publique, Marisa Garrido.
José Abraão a ajouté que le gouvernement enverra encore aujourd’hui ou demain matin une proposition, qui sera ensuite analysée par la Fesap pour décider « quelle position adopter ».
« Nous appelons le gouvernement à aller un peu plus loin. Parce que, s’il est vrai que nous disions que 10 centimes ne suffisent pas pour un pain, 15 centimes restent évidemment insuffisants, » a-t-il souligné.
Le syndicaliste s’est félicité que le gouvernement ait « entendu certaines préoccupations » de la Fesap, qui avait déjà signalé qu’il ne pouvait « accepter encore une année sans augmentation de l’indemnité de repas », après la dernière augmentation en 2023 à six euros actuellement.
De la réunion avec la secrétaire d’État à l’Administration Publique, il a également été convenu de commencer d’ici Noël le processus de négociation de révision des carrières de secteurs tels que, entre autres, la Police Municipale, la surveillance municipale, la Sécurité Sociale ou les inspections de l’État, comme l’Autorité des Conditions de Travail ou l’ASAE, a indiqué José Abraão.
« Il y a un besoin urgent de valoriser les carrières générales, c’est-à-dire les assistants techniques, assistants opérationnels et techniciens supérieurs généralistes, qui sont les parents pauvres de l’administration publique », a-t-il confirmé.
La Fesap a également discuté avec les autorités de l’augmentation des indemnités de déplacement, recevant des garanties que dans le nouveau texte « les critères d’attribution changeront dès 2026 ».
José Abraão a également souligné qu’entre-temps, il est « nécessaire qu’elles soient également augmentées, car il y a des travailleurs qui, dans de nombreux cas, doivent payer pour travailler ».
« Nous espérons que le gouvernement présentera un ensemble de conditions pour aller un peu plus loin dans la dignification et contribuer également à abandonner cette politique de bas salaires », a-t-il souligné.
La négociation a eu lieu le jour où le gouvernement a approuvé l’augmentation du salaire minimum national de 50 euros en 2026, passant de 870 à 920 euros (bruts).
Le syndicaliste s’est félicité de cette hausse, rappelant qu’il est déjà consolidé que la base salariale de l’administration publique passera à environ 935 euros, soit 15 euros de plus que le salaire minimum national, une « revendication de la Fesap de longue date ».
« Nous avons toujours dit qu’il n’avait pas de sens d’appliquer le salaire minimum dans l’administration publique », a-t-il conclu.
