« Le renforcement de la mobilisation des ressources internes reste une priorité »

"Le renforcement de la mobilisation des ressources internes reste une priorité"
 

« Le renforcement de la mobilisation des ressources internes reste une priorité centrale, soutenu par des réformes de gouvernance pour améliorer la gestion des finances publiques, accroître la transparence fiscale et renforcer la responsabilisation », indique une déclaration émise par la directrice exécutive du Fonds Monétaire International (FMI), Kristalina Georgieva, et le ‘caucus’ africain, qui représente les ministres des Finances des pays de la région.

Dans le communiqué, publié dans le cadre des Réunions Annuelles du FMI et de la Banque Mondiale, qui se déroulent cette semaine dans la capitale des États-Unis, ils affirment que « les stratégies budgétaires à moyen terme viseront à équilibrer la consolidation avec la croissance et créer un espace pour les investissements prioritaires, complétés par des réformes structurelles pour promouvoir le développement du secteur privé, approfondir l’intégration commerciale et générer des emplois ».

Dans le texte, ils soutiennent « qu’il est également essentiel de construire une résilience aux chocs climatiques, puisque les événements climatiques extrêmes réduisent déjà la production d’un à deux points de pourcentage annuellement dans les économies les plus vulnérables ».

Dans un « contexte mondial difficile », les responsables soulignent la croissance de l’Afrique au-dessus de 4%, la stabilisation du ratio de la dette par rapport au Produit Intérieur Brut (PIB) à 65% et la réduction de l’inflation à une moyenne de 4%, mais reconnaissent qu’il y a de nombreux défis.

« Les vulnérabilités restent significatives : dans de nombreux pays à faible revenu, les paiements d’intérêts absorbent environ 15% des recettes, tandis que le financement externe est limité par les coûts de financement élevés et la diminution de l’aide officielle », dans un contexte où « les États fragiles et affectés par les conflits font face à des défis particulièrement graves, et le revenu ‘per capita’ dans de nombreux pays n’a pas encore retrouvé les niveaux pré-pandémiques ».

Le FMI a mis en œuvre une réforme de sa capacité de financement aux pays les plus pauvres, ayant lancé ces dernières années un ensemble d’initiatives pour faciliter les décaissements et augmenter les instruments d’aide financière.

Parmi ces mesures figure la création du Fonds Fiduciaire pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance, qui devrait garantir des prêts annuels de plus de sept milliards de dollars, soit environ six milliards d’euros, aux pays les plus pauvres, qui bénéficieront de maturités plus longues et d’un financement sans intérêt.

En outre, le Fonds a également lancé le Fonds Fiduciaire pour la Résilience et la Durabilité, destiné à renforcer les économies particulièrement touchées par des défis structurels, et qui a pour objectif « de renforcer la préparation aux pandémies et de construire une résilience climatique, avec 26 programmes approuvés jusqu’à présent, près de la moitié en Afrique ».