Luís Montenegro a assisté aujourd’hui à la messe funéraire de Francisco Pinto Balsemão, qui s’est déroulée au Monastère des Hiéronymites, à Lisbonne, et est parti avant que le cercueil ne quitte l’église pour se rendre à Bruxelles.
« À l’instant même », a-t-il répondu, lorsqu’on lui a demandé s’il se joindrait encore au Conseil européen qui se tient depuis ce matin.
Montenegro a loué la cérémonie funéraire, estimant qu’elle était « très belle, très intense, très émotive ».
« Une belle manière de rendre hommage à une personnalité unique, singulière, à qui le pays doit une grande gratitude. Elle était à la hauteur de la mémoire, du legs, du grand sentiment de reconnaissance de tout le peuple portugais, pour la contribution que Francisco Pinto Balsemão a apportée à notre démocratie, notre vie en société, notre liberté et notre avenir », a-t-il déclaré.
Le président du PSD a également estimé que la manière dont les cérémonies funéraires se sont déroulées représente « un toast à l’avenir du Portugal ».
« C’est en regardant la force de ces personnalités que nous nous inspirons aussi pour ce que nous devons faire et construire », a-t-il dit.
Montenegro a assuré que « le PSD aura toujours, en Francisco Pinto Balsemão, son militant numéro un ».
« Évidemment, nous ressentons une grande tristesse pour son départ, car nous ressentons aussi toujours la fierté qu’il avait d’être le militant numéro un », a-t-il affirmé.
Interrogé sur son accord avec l’ancienne chef du PSD Manuela Ferreira Leite, qui avait indiqué que le parti avait perdu un père, Montenegro a exprimé son accord.
« C’est l’un des pères du PSD », a-t-il dit.
Luís Montenegro avait annulé toute l’agenda prévue jusqu’à la fin des cérémonies funéraires de Francisco Pinto Balsemão, qui se sont terminées à l’heure du déjeuner.
Lors de la messe, ont pris la parole le Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, ainsi que le fils Francisco Pedro Balsemão, actuel président exécutif du groupe Impresa.
« Il a été notre héros, surtout parce qu’il a vécu une vie intègre et digne (…) Il ne sera jamais une simple note de bas de page dans l’histoire », a-t-il dit.
Aujourd’hui, le fadiste Camané a interprété la chanson « Abandono », avec un poème de David Mourão Ferreira, déjà chantée autrefois par Amália Rodrigues.
Le cercueil a quitté l’église à 14h15, sous les applaudissements des centaines de personnes présentes à la cérémonie, porté par six cadets des trois branches des Forces Armées (Armée de Terre, Marine et Armée de l’Air).
Juste derrière, suivaient la famille et les plus hautes figures de l’État, comme le Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, le président de l’Assemblée de la République, José Pedro Aguiar-Branco, et l’ancien Président de la République, Aníbal Cavaco Silva.
Du fait que Balsemão ait été Premier ministre, les cérémonies funéraires ont eu les honneurs militaires. Lors de la messe, une garde d’honneur a également été rendue par des militaires de l’Armée de l’Air, puisque Balsemão était officier de cette branche.
Après la messe, le cortège s’est poursuivi avec des motards de la GNR jusqu’au groupe Impresa, le funéraire étant réservé à la famille.
L’ancien Premier ministre Francisco Pinto Balsemão, fondateur et militant numéro un du PSD, dont il a également été président, est décédé mardi à l’âge de 88 ans.
Francisco Pinto Balsemão présidait le groupe de communication sociale Impresa, auquel appartiennent le journal Expresso, qu’il a fondé encore pendant la dictature en 1973, et la SIC, première télévision privée au Portugal, créée en 1992.
En 1974, après le 25 avril, il a fondé, avec Francisco Sá Carneiro et Magalhães Mota, le Parti populaire démocratique (PPD), devenu plus tard le Parti social-démocrate (PSD).
Après la mort de Francisco Sá Carneiro, Balsemão a pris la présidence du PSD, entre 1980 et 1983, et a dirigé le VIIe et VIIIe gouvernements constitutionnels, de l’AD, entre 1981 et 1983.
Il était membre du Conseil d’État, organe politique de consultation du Président de la République.
