Le procès pour trafic de drogue a commencé à Leiria avec des identifications.

Le procès pour trafic de drogue a commencé à Leiria avec des identifications.

L’absence de cet accusé, en raison de l’incapacité de l’Établissement Pénitentiaire de Lisbonne (EPL), a suscité des critiques de la part du procureur de la République et des avocats, et a amené le président du tribunal collectif à considérer l’acte comme « inadmissible » en attribuant la responsabilité au directeur de cette prison.

 

Sur les 10 accusés (neuf hommes et une société), sept sont en détention provisoire.

Le président du collectif de juges a expliqué que « les dates pour le procès ont été fixées il y a plusieurs mois », les accusés et leurs défenseurs ayant été notifiés, et la présence de ceux en détention provisoire ayant été demandée aux établissements pénitentiaires respectifs, sans qu’aucune communication d’indisponibilité n’ait été reçue à ce jour.

« [Les accusés] sont détenus depuis plus d’un an », a déclaré le magistrat judiciaire, notant que les actes ont été « classifiés comme étant d’une complexité particulière » et impliquent des moyens humains considérables, y compris de sécurité.

Le juge a ajouté qu’il « n’est pas compréhensible » qu’aujourd’hui, « environ 15 minutes avant l’heure » du début du procès et « seulement après insistance » auprès de l’EPL, « un laconique ’email’ ait invoqué des difficultés humaines et logistiques pour assurer la comparution » des détenus aux audiences de ce jour.

Le juge a ordonné que le directeur de l’EPL soit informé des raisons qui ont « effectivement conduit à la non-translation de l’accusé » au Tribunal Judiciaire de Leiria, ainsi que la Direction Générale de la Réinsertion et des Services Pénitentiaires, en informant de l’incident et demandant « les bons offices pour la traduction de l’accusé » à la prochaine date, le 10.

Selon les ordres d’accusation et de renvoi, les neuf hommes, âgés de 27 à 63 ans, sont accusés de la pratique présumée en co-auteur de crimes de trafic et autres activités illicites aggravées et un crime d’association criminelle.

Deux accusés répondent également d’un crime de détention d’arme et de munitions interdites, tandis qu’un autre est également accusé de falsification d’un document authentique. Quant à la société, de Torres Vedras (Lisbonne), elle est jugée pour crime de trafic de stupéfiants aggravé.

L’acte d’accusation précise que, au moins depuis février 2024, les accusés ont décidé de former un groupe, dirigé par deux d’entre eux, pour se consacrer à l’achat et à l’introduction de cocaïne au Portugal.

La cocaïne devait être transportée par voie maritime dans des conteneurs en provenance d’Amérique du Sud et, ensuite, par voie terrestre, vers d’autres pays d’Europe, qui « l’acquerraient, pour leur compte ou par l’intermédiaire de tiers, à des individus d’identité et pour un prix non spécifiquement déterminés », afin d’obtenir « de très grands avantages économiques », selon l’acte du Ministère Public (MP).

À ce groupe ont adhéré sept autres accusés, l’activité étant « exécutée par tous, en commun accord, répartition des tâches et selon les directives données » par les chefs du groupe.

Le MP a rapporté que le groupe avait décidé d’acheter de la cocaïne en provenance d’Équateur « emballée et mélangée dans des palettes contenant des caisses de poisson congelé (calamar congelé) », dont la destination était l’entrepôt d’une entreprise à Óbidos (Leiria).

Une fois que la drogue était entrée au Portugal via le port de Lisbonne et arrivée à l’entrepôt à Óbidos mélangée dans des palettes contenant des caisses de calamars congelés, au moins sept des suspects veillaient à son retrait, ainsi qu’à sa distribution ultérieure dans le pays et en Europe, « plus précisément aux Pays-Bas et avec des liens vers la Turquie ».

Après un examen scientifique de la cocaïne saisie, il a été constaté que le poids net était de l’ordre de 1 144 kilogrammes, la valeur de cette cocaïne étant de l’ordre de 34,5 millions d’euros, « sans compter les possibles coupes du produit, qui, dans ce cas, doubleraient ou tripleraient la valeur », a indiqué le MP.