Le Président de l’AR parle d’une « bonne conjoncture » pour changer le secteur de la justice.

Le Président de l'AR parle d'une "bonne conjoncture" pour changer le secteur de la justice.

« C’est vrai que des défis persistent, beaucoup d’entre eux anciens et structurels, mais la bonne nouvelle est qu’aujourd’hui au Portugal, les conditions politiques sont à nouveau présentes pour effectuer les changements qui comptent », a souligné José Pedro Aguiar-Branco lors de la séance d’ouverture de la XIXe Rencontre Annuelle du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), qui se déroule jusqu’à vendredi à Setúbal.

En mettant l’accent sur le fait qu’il y a actuellement une ministre qui « a posé les actes concrets dont la Justice a besoin », un « gouvernement prêt à agir » et un « parlement disposé à participer de manière constructive », le président de l’AR a affirmé que, si l’on y ajoutait les contributions du secteur judiciaire et les appels de la société civile, les conditions seraient réunies pour une « accalmie parfaite » permettant le changement.

« Nous avons, dirais-je, non pas une tempête parfaite – je l’espère -, mais bien une accalmie parfaite », a-t-il déclaré, rappelant qu’une réunion de travail est prévue pour vendredi au parlement entre les principaux acteurs du système judiciaire, y compris les partis et les organes de souveraineté, avec pour but d’ouvrir la voie à une réforme du secteur.

« Nous devrons tous faire preuve de beaucoup de discipline. Nous ne pouvons pas permettre que le corporatisme nous freine, ni le désir de protagonisme, ni les tentations de politisation. Ce que l’on attend de nous, c’est que nous sachions débattre de ce qui nous sépare pour ensuite construire ensemble », a prévenu.

La ministre de la Justice, Rita Alarcão Júdice, a annoncé, entre autres mesures, que le gouvernement envisage de présenter d’ici la fin de l’année une première révision du Règlement des Coûts Processuels, ainsi que de formaliser la constitution d’un groupe de travail pour « réduire l’amplitude de la phase d’instruction », « réviser le régime des recours » pour les tribunaux supérieurs et « élargir les mécanismes de collaboration récompensée dans le cadre du processus pénal ».

Le président de la Cour suprême et du CSM a pour sa part concentré son intervention sur l’importance d’utiliser un « langage simple et clair dans les décisions judiciaires », thème de la XIXe Rencontre Annuelle de l’organe de gestion et de discipline des juges.

« En réalité, les décisions judiciaires, surtout dans les cours d’appel, continuent en majorité à être écrites pour des juristes assez patients pour déchiffrer des énigmes », a déploré João Cura Mariano.