«Notre plan est de réaliser le programme de rééquipement des forces armées en utilisant la totalité des fonds de l’Instrument d’Action pour la Sécurité de l’Europe (SAFE)», a déclaré le ministre des Finances, Joaquim Miranda Sarmento.
Dans une déclaration à l’agence Lusa, le ministre a expliqué que «le montant résulte d’un travail mené par le Ministère de la Défense, concernant les besoins en équipement pour les forces armées, sur un horizon allant jusqu’à 2035».
«Nous chercherons à exécuter l’intégralité de ce programme, dont le financement provient principalement du SAFE, bien qu’une partie soit à travers le budget de l’État. […] Nous verrons encore s’il y aura d’autres fonds européens pour ce domaine», a-t-il ajouté.
Selon le ministre, «l’investissement dans la défense a déjà commencé».
«Cette année, nous atteindrons déjà l’objectif de 2 % du PIB pour les dépenses totales en défense», soit l’équivalent de 20 % de l’investissement total et de 0,4 % du PIB national, et «c’est ensuite un effet graduel qui se fera sentir de plus en plus au fil des années», a-t-il précisé.
Le ministre de la Défense, Nuno Defesa, avait déjà indiqué que les montants seront distribués proportionnellement pour financer des projets pour les trois branches des forces armées et viseront l’alignement avec les objectifs de l’OTAN.
Cela permettra d’investir dans des domaines comme l’équipement, le logement ou le patrimoine de la défense.
À la mi-septembre, la Commission européenne a proposé l’allocation de 5,8 milliards d’euros en prêts destinés aux marchés publics conjoints dans le domaine de la sécurité et de la défense européennes.
Il s’agit de l’Instrument d’Action pour la Sécurité de l’Europe (SAFE), doté d’un budget total de 150 milliards d’euros, créé pour soutenir les États membres souhaitant investir dans la production industrielle dans le secteur de la défense à travers des achats communs, en se concentrant sur les capacités prioritaires.
À la fin du mois de mai, le Conseil de l’UE a adopté ce paquet de 150 milliards d’euros de prêts à des conditions favorables pour des achats conjoints renforçant la défense communautaire.
Il est prévu que ce paquet de prêts facilite les achats conjoints de matériel militaire entre les États membres et soit financé par une dette conjointe émise par l’UE puis transférée sous forme de crédits aux États membres qui en feront la demande.
Ce nouvel instrument européen de crédit en circonstances extraordinaires est l’une des mesures du plan de 800 milliards d’euros pour la défense dans l’UE.
Également inclus dans ce plan européen, 650 milliards d’euros de marge budgétaire que les pays peuvent investir en défense, après l’activation de la clause nationale de sauvegarde des règles budgétaires de l’UE qui permet d’exclure jusqu’à 1,5 % du PIB en dépenses militaires des limites du déficit. Lisbonne a déjà reçu le feu vert de Bruxelles pour le faire.