Marcelo Rebelo de Sousa a exprimé sa position lors d’une intervention dans un débat ouvert du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), consacré à l’Intelligence Artificielle (IA), la paix et la sécurité internationale.
Dans son intervention, effectuée en anglais, le chef de l’État a jugé que « ce débat est crucial et opportun », soulignant le développement rapide de l’IA : « Plus rapidement que notre capacité à évaluer son impact ».
« Son intégration dans le domaine militaire a des implications particulièrement profondes. Si elle est mal utilisée, elle menace la stabilité mondiale, sape la confiance entre les États et met en danger le droit international humanitaire. C’est notamment le cas des systèmes d’armes autonomes », a-t-il ajouté.
Le Président de la République a affirmé que « le contrôle humain, la décision et la responsabilité doivent être au cœur de l’usage de la force », car il s’agit d' »une responsabilité morale, éthique et légale qui ne peut ni ne doit être déléguée ».
« C’est pourquoi le Portugal soutient fermement la recommandation du secrétaire général [de l’ONU, António Guterres] pour un traité international interdisant les systèmes d’armes autonomes létaux », a-t-il déclaré.
Il s’agissait du dernier événement de haut niveau auquel Marcelo Rebelo de Sousa a participé au siège de l’ONU, à New York, mercredi, avant de retourner à Lisbonne.
Le Président de la République a mentionné que le Portugal est impliqué « dans le processus concernant l’utilisation responsable de l’IA dans les forces armées » et « investit dans la formation numérique afin que les bénéfices de l’IA atteignent toutes les régions de manière équitable ».
Selon le Portugal, « le Conseil de sécurité a un rôle décisif à jouer pour garantir que l’IA est utilisée pour le bien commun ».
Ce organe de l’ONU, « en parallèle des débats stratégiques, peut prendre des mesures très pratiques dans le cadre de son mandat, comme doter les missions de moyens pour faire face aux campagnes de désinformation, créer des guides pratiques sur l’IA en situations de conflit ou utiliser des outils d’IA pour améliorer la prévention et l’analyse des risques », a-t-il indiqué.
« L’innovation doit être au service de l’humanité, jamais contre elle. L’intelligence artificielle doit être une alliée de la paix, de la sécurité et de la dignité de tous les citoyens. Le Portugal est pleinement engagé dans cet objectif commun, toujours fidèle à la Charte des Nations Unies », a conclu Marcelo Rebelo de Sousa.