Cette information figure dans une note publiée aujourd’hui sur le site officiel de la Présidence de la République sur Internet.
« Le Président de la République et le Premier ministre ont convenu que la direction de la délégation portugaise au sommet de la CPLP, à Bissau, sera assurée par le ministre d’État et des Affaires étrangères [Paulo Rangel], qui, d’ailleurs, se trouve déjà dans la capitale de la Guinée-Bissau », peut-on lire dans la note.
Cette note ne fournit pas de justification pour cette décision conjointe du chef de l’État, Marcelo Rebelo de Sousa, et du Premier ministre, Luís Montenegro, qui est inédite quant à la représentation du Portugal depuis la tenue des sommets de la CPLP.
Mercredi, à Santarém, le Président de la République a conditionné sa participation au XV sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CPLP aux thèmes à aborder et aux conditions respectives.
« Si j’estime que ce qui va être abordé, dans les termes où cela va être abordé, est un pas en avant pour la CPLP, je participerai. Si j’estime que non, que ma présence n’est pas positive, je n’irai pas », a déclaré Marcelo Rebelo de Sousa aux journalistes.
Le chef de l’État portugais avait déjà transmis cette position auparavant, à São Tomé, laissant ouverte la composition de la délégation portugaise jusqu’à aujourd’hui.
La CPLP compte neuf États membres : l’Angola, le Brésil, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique, le Portugal, São Tomé et Príncipe, le Timor-Leste et la Guinée équatoriale – dont l’adhésion, en 2014, a créé une polémique, et qui n’a pas encore exercé la présidence tournante de la communauté.
Lors du sommet de Bissau, vendredi, la Guinée-Bissau assumera la présidence tournante de la CPLP pour deux ans, succédant à São Tomé et Príncipe, et la présidence suivante devrait être décidée.
Depuis la création de la CPLP, en 1996, il y a près de 30 ans, le Portugal a toujours été représenté aux sommets de cette communauté de pays au plus haut niveau, avec la participation conjointe du Président de la République et du Premier ministre, à une seule exception près, en 2004, lorsque le chef du gouvernement, fraîchement nommé, n’a pas participé.
[Actualisé à 21h50]