La rencontre entre le ministre de l’Intérieur d’Espagne, Fernando Grande-Marlaska, et la ministre de l’Administration Interne du Portugal, Maria Lúcia Amaral, a eu lieu jeudi dernier lors de la Conférence ministérielle entre les pays de l’Union européenne et les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA), selon le communiqué du membre du gouvernement espagnol.
L’agence de presse Lusa a demandé des informations au ministère de l’Administration Interne vendredi au sujet de cette réunion et de l’accord, mais n’a obtenu aucune réponse.
D’après le ministère de l’Intérieur espagnol, les deux ministres ont convenu de renforcer la coopération dans la lutte contre le trafic de drogue, principalement après que le Portugal ait réglementé l’utilisation de vedettes rapides dans la lutte contre le narcotrafic.
Lors de l’entretien, le second après une première réunion tenue entre les deux en octobre à Luxembourg, le ministre espagnol a remercié le Portugal pour son engagement dans la réglementation des « narcobarques » et a évalué ce décret comme « un grand pas contre le crime organisé pour renforcer la coopération dans la lutte contre le trafic de drogue ».
Fin septembre, l’Assemblée de la République a approuvé un décret du gouvernement, déjà promulgué par le président de la République, qui régule l’utilisation de vedettes rapides pour lutter contre le trafic de drogue et prévoit une peine de un à quatre ans de réclusion pour « quiconque transporte, importe ou exporte » des vedettes rapides ou « entre ou sort du territoire national » sans l’autorisation de l’Autorité fiscale et douanière.
Selon le ministère de l’Intérieur, les deux ministres se sont également engagés à faire avancer les négociations techniques pour parvenir à un accord international qui donnerait une « couverture totale » à la coopération bilatérale en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité transfrontalière, incluant le jugement du trafic de drogue.
L’enquête sur le trafic de drogue au Portugal est de la compétence de la Police Judiciaire, à travers l’Unité nationale de lutte contre le trafic de stupéfiants (UNCTE), qui est placée sous la tutelle du ministère de la Justice.