L’ambassadeur du Portugal à São Tomé a révélé aujourd’hui que plus de mille étudiants santoméens ont reçu des visas pour des cours techniques professionnels au Portugal, et que le consulat a renforcé les mesures pour accélérer le traitement de près de 400 demandes en attente.
Selon Luís Leandro da Silva, la section consulaire portugaise à São Tomé travaille les samedis, en heures supplémentaires, « dans le but d’accélérer l’analyse et le traitement, exclusivement des visas pour l’enseignement technique professionnel », prévoyant la conclusion des demandes en attente dans les trois prochaines semaines.
L’ambassadeur portugais s’exprimait lors d’une rencontre promue par le ministère de l’Éducation de São Tomé-et-Principe face aux plaintes des parents en raison du retard dans de nombreux processus.
Luís Leandro da Silva a également annoncé une réorganisation de la section consulaire l’année prochaine pour « donner une priorité accrue à ces types de visas », qui « ont une nature spécifique », car les « élèves doivent commencer l’année scolaire à temps ».
À cette fin, il a fait appel aux responsables de l’éducation et aux autorités santoméennes pour présenter les listes d’élèves souhaitant étudier au Portugal entre mai et août, et non en septembre, comme cela a été le cas jusqu’à présent.
« Les cours commencent à partir de septembre et nous recevons de nombreuses demandes aux mois de septembre, octobre et novembre, donc déjà pendant la période scolaire. Cela n’a pas beaucoup de sens, c’est également préjudiciable pour les élèves eux-mêmes », a souligné le diplomate portugais.
Selon Luís Leandro da Silva, un autre motif ralentissant certains processus est lié au respect des critères exigés, notamment les conditions de ceux qui signent la déclaration de prise en charge pour les étudiants au Portugal.
« Les déclarations doivent être signées par ceux qui ont effectivement la possibilité de garantir le logement, la nourriture et le soutien du demandeur de visa », a souligné Luís Leandro da Silva, soulignant que le souscripteur doit avoir un revenu de salaire minimum arrondi à 900 euros, plus 400 euros pour chacun des dépendants ou personnes à sa charge.
La ministre de l’Éducation de São Tomé-et-Principe a déclaré au cours de la rencontre qu’elle sait que « les gens achètent la déclaration » de responsabilité, et que les étudiants, lorsqu’ils arrivent au Portugal, sont confrontés à des questions dès la frontière, et lorsqu’on appelle les personnes qui signent les déclarations, elles ne répondent pas et pour cette raison, « beaucoup d’étudiants ont été rapatriés à São Tomé ».
Isabel a ajouté qu’elle sait également que les parents paient les associations à São Tomé qui inscrivent les étudiants dans les écoles portugaises sans connaître les conditions de ces établissements d’enseignement.
Selon la ministre, une mission du ministère s’est rendue au Portugal et a constaté, à travers des photos et vidéos, que de nombreux étudiants sont démotivés, car « des conditions leur avaient été promises et ils ont vu que la réalité était différente. »