Les données proviennent d’un rapport de l’Entité Régulatrice de la Santé (ERS) publié aujourd’hui concernant l’accès et l’activité des unités de soins obstétriques, indiquant qu’il y a eu 426 décès fœtaux (avant la naissance) et néonatals (jusqu’à 28 jours de vie) en 2023.
Le nombre a légèrement diminué pour atteindre 421 en 2024.
Selon les données de l’ERS, ce nombre total de décès représente 0,52 % des plus de 163 000 naissances au cours de ces deux années au Portugal continental, avec la Grande Lisbonne enregistrant 399 décès, affichant un taux de 0,70 %, le plus élevé parmi les différentes régions.
Le pourcentage de décès par naissances dans la Grande Lisbonne est nettement supérieur à ceux enregistrés dans le Nord (0,44 %), au Centre (0,42 %), dans l’Ouest et Vale do Tejo (0,27 %), dans la Péninsule de Setúbal (0,40 %), dans l’Alentejo (0,32) et en Algarve (0,48 %), indique l’étude du régulateur.
L’ERS ajoute également que les expressions les plus fréquemment identifiées dans les réponses des unités d’obstétrique et de néonatologie concernant les décès fœtaux survenus en 2024 étaient l’insuffisance placentaire, le décollement placentaire et l’infection intra-utérine.
Dans le cas des décès néonatals, les réponses des unités ont le plus souvent indiqué des situations de prématurité extrême, d’hypoxémie et d’anomalies congénitales, avance la surveillance de l’entité régulatrice, qui n’inclut pas de données sur l’accès des patientes aux urgences obstétriques et à la ligne SNS Grávidas, qui sera évalué dans une étude ultérieure.
Selon l’ERS, en 2024, il existait au Portugal continental 56 unités d’obstétrique et de néonatologie, dont la majorité (69,6 %) appartenait au Service National de Santé (SNS).
Les 56 unités ont réalisé plus de 80 000 accouchements cette année-là, une légère diminution par rapport aux plus de 81 000 de l’année précédente.
Entre 2023 et 2024, il y a eu une diminution de 1,1 % du nombre total d’accouchements au Portugal continental, tendance expliquée par la réduction enregistrée dans la Péninsule de Setúbal (-11,9 %), au Centre (-4,9 %), au Nord (-2,6 %) et en Algarve (-1,9 %).
En 2024, un total de 31 035 césariennes ont été réalisées, dont 21 073 (67,9 %) dans les unités du SNS et 9 962 (32,1 %) dans les secteurs social et privé.
Concernant la classification des césariennes — programmées, urgentes ou émergentes –, en 2023 et 2024, les urgentes étaient les plus fréquemment réalisées, mais l’ERS souligne à nouveau que, dans les unités privées et du secteur social, les programmées prédominaient (57,3 %), tandis que dans le SNS, les urgentes prévalaient (65,9 %).
Quant à l’analyse de l’accès des patientes aux soins de santé obstétriques (accouchements), qui a pris en compte les 56 unités d’obstétrique et de néonatologie en 2024, l’ERS conclut que 23,3 % des femmes en âge de procréer ont un faible niveau d’accès aux soins de santé obstétriques, concentrées principalement dans les régions Nord (5,8 %), Ouest et Vale do Tejo (5,4 %) et Centre (4,8 %).
Ce pourcentage monte à 32,3 % en considérant uniquement l’offre de soins du SNS, indique également l’ERS, qui avance que plus de 80 % des accouchements réalisés au Portugal ont eu lieu dans des unités du SNS.
