Le Politécnico da Guarda conteste l’augmentation des places qui va à l’encontre de la cohésion

Le Politécnico da Guarda conteste l'augmentation des places qui va à l'encontre de la cohésion

Réuni lundi, l’organe suprême de l’Institut Polytechnique de la Guarda (IPG) a estimé que cette augmentation « aggrave les déséquilibres structurels et pénalise l’intérieur », a indiqué cette structure dans une note envoyée à l’agence Lusa.

Intitulée « Pour l’Avenir de l’Enseignement Supérieur dans l’Intérieur », la motion a été approuvée à l’unanimité et sera envoyée à partir d’aujourd’hui au Premier ministre, Luís Montenegro, au ministre de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, Fernando Alexandre, aux partis représentés à l’Assemblée de la République et à la Présidence de la République.

« La décision d’abandonner une politique qui, ces dernières années, orientait préférentiellement l’augmentation des places pour les établissements de l’intérieur, alliée à l’introduction d’incitations financières qui favorisent la fréquentation d’institutions situées dans les grands centres urbains, contredit les objectifs de cohésion territoriale », lit-on dans la motion à laquelle l’agence Lusa a eu accès.

Ainsi, « l’application de règles uniformes à des contextes différents ne favorise pas la justice, mais consolide les inégalités, et compromet le développement équilibré du pays ».

L’Institut Polytechnique de la Guarda a rappelé, dans la motion, qu’il intègre des unités de recherche évaluées « Très Bon » par la FCT, qu’il possède un centre de recherche propre avec la même classification et qu’il va dispenser, en 2026, son premier doctorat.

« L’IPG dirige également plusieurs projets nationaux et internationaux, est membre de plein droit de l’alliance européenne UNITA — Université Européenne depuis 2023, participe activement à des réseaux académiques internationaux d’excellence et remplit pleinement sa mission académique, scientifique et territoriale ».

Le Conseil Général du Polytechnique, présidé par Carlos Martins, a ainsi souligné que « la question centrale est l’adéquation du modèle de gouvernance du système aux réalités des institutions ».

Dans ce sens, à travers la motion, il est défendu « l’intégration de critères de cohésion territoriale dans la définition annuelle des places, la révision du modèle de bourses d’action sociale et le renforcement du financement des institutions de l’intérieur, en ligne avec les objectifs stratégiques nationaux ».

Il a également rappelé que plusieurs Assemblées Municipales de territoires de l’intérieur, comme celles de Guarda, Vila Real, Castelo Branco et Covilhã, partagent les mêmes préoccupations que le Polytechnique.

« Ces Assemblées Municipales soulignent le rôle central des institutions d’enseignement supérieur comme ancres du développement régional, moteurs de connaissances, d’innovation, d’emploi qualifié et de fixation des jeunes ».

Le Ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Enseignement Supérieur a décidé de modifier les règles d’attribution des places pour les étudiants qui postuleront à l’enseignement supérieur dès la prochaine année académique, donnant aux institutions « plus d’autonomie » pour définir combien de places elles souhaitent offrir.

Les places de chaque cours ne seront connues que le 16 février, mais la tutelle a annoncé que les établissements pourront augmenter de 5% le nombre de places disponibles, par rapport à celles disponibles cette année.

Selon le cabinet de Fernando Alexandre, l’objectif est d’inciter les institutions à miser sur les voies d’accès et les concours les plus demandés, diversifiant ainsi leurs publics.

Le Ministère a également révélé avoir ajusté la règle qui obligeait à ce que le nombre de places pour un cours dans le Concours National d’Accès soit égal au nombre de places attribuées l’année précédente pour qu’une institution d’enseignement supérieur puisse ouvrir des places dans des concours et régimes spéciaux, passant de 100% à 80%.

Dans le concours spécial pour étudiants internationaux, la règle des 100% est maintenue, c’est-à-dire qu’il devra y avoir autant de places que le nombre d’élèves placés l’année précédente.