Carlos Moedas s’est exprimé devant les journalistes après la cérémonie marquant le début, sur le terrain, des travaux d’excavation, par la tunnelier H2O, du deuxième tunnel du PGDL, qui reliera Beato à Chelas sur une longueur d’un kilomètre.
« C’est un moment très unique, car la ville attendait cette œuvre depuis 20 ans. Nous avons commencé cet ouvrage le 4 décembre 2023, à Campolide, avec le premier tunnel, qui fait presque cinq kilomètres et qui est déjà arrivé à Santa Apolónia. Et maintenant, la machine est partie de Santa Apolónia pour construire ce nouveau tunnel, d’un kilomètre entre Chelas et le Beato […]. C’est le plus grand projet d’adaptation climatique en Europe », a-t-il souligné.
Selon le social-démocrate, l’ouvrage « de 150 millions d’euros » vise à protéger « les Lisboètes des inondations et de tout ce qui a été, pendant des années, une souffrance constante pour cette ville ».
Le maire a également souligné l’importance du moment « pour donner du courage » aux hommes et aux femmes qui travaillent « dans des conditions très difficiles : ils effectuent [trois] tours de huit heures à l’intérieur de la machine, pour percer ce qui sont des tunnels d’une importance vitale pour la ville ».
« Ils méritent notre respect. Je sais que c’est une œuvre qui est invisible aux yeux des gens, mais c’est l’œuvre la plus importante de ces 100 dernières années à Lisbonne pour protéger les Lisboètes et, donc, nous sommes ici pour honorer ceux qui travaillent tous les jours », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les délais de réalisation, Carlos Moedas a indiqué que, compte tenu de tous les retards, « souvent typiques dans ces travaux », ce tunnel devrait être terminé d’ici avril.
Selon le maire, en même temps, la « partie délicate de l’œuvre de l’autre tunnel », qui est le passage très proche du tunnel du métro, sera effectuée également au premier semestre de janvier.
« Les deux travaux se feront plus ou moins au même moment », a-t-il affirmé, précisant que « d’ici août ou septembre » sera achevée « la dernière connexion, la dernière liaison pour que l’eau de pluie atteigne le fleuve ».
L’intervention, qui n’interfère pas avec le métro de Lisbonne, se fera « plus rapidement » que l’autre, a-t-il indiqué, soulignant que, s’il y a des découvertes archéologiques comme cela s’est produit dans le tunnel de Santa Apolónia, il faudra s’arrêter.
« Chaque fois qu’il y a un problème, il y a un retard. Tout cela a été le quotidien d’un ouvrage comme celui-ci », a-t-il justifié.
La cérémonie, au chantier de Beato, comprenait également une messe en l’honneur de Sainte-Barbe, la patronne des mineurs, célébrée par le patriarche de Lisbonne, Rui Valério.
Le premier tunnel du PGDL, reliant Campolide à Santa Apolónia, a commencé à être construit en décembre 2023 et a été achevé le 22 juillet de cette année. Auparavant, tenant déjà compte des retards, on prévoyait que le second tunnel serait terminé fin 2026.
Le calendrier initial du PGDL estimait la fin de sa réalisation, dans son intégralité, en février 2025.
Avec un investissement total d’environ 250 millions d’euros, le PGDL – annoncé pour la première fois en 2006, mais qui n’a pris forme qu’en 2015, avec Fernando Medina (PS) à la présidence de la municipalité – est considéré comme un projet important pour faire face aux inondations dans la capitale, mais les grandes interventions, notamment la construction de tunnels, n’ont commencé qu’en 2023 sous la présidence de Carlos Moedas (PSD).
L’œuvre prévoit un investissement de 79 millions d’euros pour 2025.
Les deux tunnels capteront l’eau recueillie en deux points hauts (Monsanto et Chelas), ainsi qu’en des points de captage supplémentaires le long de leur parcours – notamment Avenida da Liberdade, Rua de Santa Marta et Avenida Almirante Reis -, conduisant le volume d’eau jusqu’au milieu récepteur, le fleuve Tage (à Santa Apolónia et au Beato), selon les informations sur le site du PGDL.
