Au dernier trimestre de l’année dernière, le produit intérieur brut (PIB) a enregistré une contraction de 0,2% par rapport aux trois mois précédents et l’Allemagne a clôturé 2024 en déclenchant la deuxième année de récession.
Selon Destatis, tant la consommation privée que l’investissement ont été plus élevés que lors du trimestre précédent.
En termes annuels, l’économie allemande a enregistré une contraction de 0,4% au premier trimestre, en données corrigées des effets de prix.
En excluant les effets des prix et du calendrier, le PIB a enregistré une baisse de 0,2% en termes annuels.
Ainsi, l’économie allemande commence l’année avec une légère croissance, après deux années consécutives de récession et avec une prévision de stagnation pour 2025, selon les dernières prévisions du Gouvernement allemand, qui a abaissé ses attentes de 0,3 point par rapport au rapport précédent.
« Nous avons dû réviser à la baisse nos prévisions pour cette année de 0,3 point et estimons maintenant une croissance nulle. La principale raison en est la politique tarifaire du Gouvernement de Donald Trump aux États-Unis », a argumenté le ministre sortant des Finances, Robert Habeck, la semaine dernière.
Les cinq principaux instituts économiques allemands ont également révisé récemment leurs prévisions à la baisse, prévoyant désormais une quasi-stagnation de l’économie allemande, avec une croissance de seulement 0,1%, affectée par les tensions géopolitiques et le protectionnisme de Trump.
Dans leurs prévisions d’automne, ils comptaient encore sur une reprise, bien que faible, de 0,8% en 2025.
L’institut Ifo, pour sa part, a exprimé la crainte que l’économie allemande ne se contracte à nouveau dès l’été.
« Le durcissement de la politique tarifaire des États-Unis a anticipé les achats de biens aux États-Unis, ce qui, au premier trimestre, a bénéficié aux exportations et à la production industrielle en Allemagne », a déclaré Timo Wollmershäuser, directeur de la recherche économique de l’Ifo, expliquant l’augmentation de 0,2% du PIB.
« La hausse significative des tarifs sur les importations en provenance de l’UE, en vigueur depuis avril, et la menace de nouvelles augmentations ont cependant pesé sur le développement de l’économie allemande », a-t-il ajouté.
« En même temps, les entreprises industrielles ont enregistré une augmentation marquée de l’incertitude, ce qui signifie qu’il est désormais plus difficile que d’habitude d’évaluer leur activité », a-t-il ajouté.
Les risques sont posés, en particulier, par les changements de la politique économique du Gouvernement des États-Unis, a-t-il dit, tandis que les opportunités peuvent surgir de décisions rapides du futur Gouvernement allemand.
