Le pavillon du FC Porto ne va pas empêcher le logement à l’école Ramalho Ortigão.

Le pavillon du FC Porto ne va pas empêcher le logement à l'école Ramalho Ortigão.
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« Cela ne nuira pas », a répondu le président de la Chambre de Porto, Rui Moreira, en réponse au conseiller municipal du Bloc de Gauche, Sérgio Aires, concernant l’impact éventuel de cette concession sur le projet de logement partagé.

La question a été soulevée ce matin lors de la réunion de l’exécutif, qui a approuvé, avec l’abstention du Parti Communiste Portugais, la cession du droit de superficie d’une partie du terrain de l’École EB 2,3 Ramalho Ortigão au FC Porto pour 70 ans, pour la construction et l’exploitation d’un pavillon sportif.

Depuis plus d’un an, en mai 2024, la Chambre de Porto envisageait de lancer un projet de logement partagé pour cette école, qui a cessé de fonctionner cette année-là, et dont le personnel enseignant et administratif a été transféré à l’École Alexandre Herculano, située à environ 10 minutes.

Moreira a rappelé que l’objectif de l’exécutif était de développer un modèle de « cohousing pour logement social », qu’il a décrit comme étant « une nouvelle génération de logement social garantissant aux personnes qui, malgré tout, ont une certaine autonomie et n’ont pas besoin de vivre dans une maison de retraite, de vivre dans un logement social avec des services partagés ». Cette intention est cependant empêchée tant que la Ramalho Ortigão accueille la Bibliothèque de Périodiques de la ville, créée en réponse à la fermeture pour travaux de la Bibliothèque Publique Municipale.

« Il y a environ 10 ans, on pensait construire un tel édifice dans le quartier Cerco, mais cela aurait impliqué la démolition d’un ensemble de bâtiments d’habitation, et nous n’aurions pas pu résoudre cette carence en logement », a rappelé le maire.

Le membre du Bloc de Gauche, Sérgio Aires, a également rappelé que le pavillon sera construit près des Piscines de Campanhã, un équipement cédé au FC Porto, et a considéré qu’il est nécessaire « que tout ne soit pas pour le club, que ce complexe sportif puisse bénéficier à plusieurs associations et clubs ».

Rui Moreira a répondu qu’est en construction à proximité le « Campo Municipal de Campanhã », qui sera pour le Clube Desportivo de Portugal « et pas seulement ».

La conseillère Joana Rodrigues, du Parti Communiste, a alerté sur le fait que de plus en plus d’enfants naissent dans la ville et s’est interrogée sur le besoin potentiel que cette école pourrait représenter à l’avenir dans cette zone de la ville.

Rui Moreira a assuré qu' »il n’est pas prévu que la capacité de l’autarcie dans les écoles soit saturée ».

Le terrain qui sera cédé au FC Porto a une surface de 8.373 mètres carrés (m²) et est évalué à plus de 3,5 millions d’euros, avec une valeur annuelle brute pour un droit de superficie de 70 ans estimée à 131.875,63 euros.

Dans la proposition, les conseillers responsables de l’Espace Public et de la Jeunesse et des Sports, Pedro Baganha et Catarina Araújo, ont contextualisé que le FC Porto a demandé cette cession « pour la construction d’un pavillon multisport pour accueillir toutes ses catégories de formation, étendre la pratique sportive à plus de citoyens, notamment en ce qui concerne le sport féminin, et accroître l’offre de sport adapté ».

L’exécutif a approuvé qu’en plus de la cession du terrain, un Contrat-Programme de Développement Sportif soit signé pour une durée de quatre ans, et qu’un soutien soit accordé au club pour un montant de 525.102,50 euros pour cette période.

Ainsi, ce soutien, divisé sur 48 mois (quatre ans) et soustrait au montant mensuel de la cession du terrain (qui serait de 10.989,64 euros), fera que le FC Porto paiera une « valeur mensuelle symbolique » de 50 euros pendant quatre ans.

Pour les 66 années restantes, le club devra payer mensuellement 10.989,64 euros pour la cession du terrain.

Les travaux nécessaires à la construction du pavillon « seront de la responsabilité du Football Clube do Porto, sans préjudice de leur soumission à un contrôle municipal préalable » et le club sera également responsable de la « démolition des constructions existantes sur la parcelle à céder, ainsi que de la construction de l’accès à la Rue du Dr. Sousa Avides », comme on peut le lire dans la proposition.