«Les restrictions sur l’hébergement local sont très importantes et établir des limites pour freiner sa prolifération est une priorité pour les conseillers municipaux du PS», a déclaré la socialiste Alexandra Leitão, annonçant la demande pour que la proposition de modification du Règlement Municipal de l’Hébergement Local (RMAL) soit discutée lors de la première réunion du conseil municipal du mandat 2025-2029, prévue pour lundi, à partir de 10h00.
La demande de la conseillère du PS est que la proposition soit incluse hors ordre du jour de cette réunion extraordinaire, au cours de laquelle seront discutées la délégation de compétences du conseil à son président, pour que, ensuite – pas nécessairement le même jour – la répartition des portefeuilles soit effectuée.
«Si un nouveau blocage se produit ou si la proposition est rejetée, nous tirerons les conclusions politiques appropriées», a déclaré la conseillère du PS dans une déclaration écrite envoyée à l’agence Lusa.
Interrogée sur la volonté du PS concernant la régulation de l’hébergement local (AL), une source du cabinet du président de la mairie a écarté cette discussion lors de la première réunion de l’exécutif municipal. «L’ordre du jour est défini et présenté. La réunion a un objectif clair. Et c’est à cela, naturellement, qu’elle servira.»
La socialiste Alexandra Leitão a défendu qu’«il est nécessaire de réguler l’hébergement local de manière substantielle et permanente», indiquant qu’en septembre, avant les élections municipales, le PS a présenté à la mairie une proposition en ce sens, mais qui n’a même pas été discutée en raison du refus du président de la municipalité.
«Au cours de l’année écoulée, les moratoires ont été prolongés et cette question, qui est fondamentale pour assurer plus de logements sur le marché locatif, reste à résoudre», a souligné la conseillère du PS, indiquant que maintenant que Carlos Moedas, réélu président de la mairie, a pris ses fonctions, «la situation redevient d’une légalité douteuse et il devient encore plus urgent d’adopter le nouveau règlement de l’AL».
Il s’agit de la suspension de nouvelles licences d’AL dans la ville, approuvée le 06 mai, pour être en vigueur pendant six mois, tandis que la municipalité affiche un ratio entre logements permanents et ces établissements «égal ou supérieur à 5%», sachant que l’arrondissement affiche un ratio de 7,2%.
La période de validité de la suspension prendrait fin le 07 novembre, mais, selon un arrêté du président de la mairie, elle a été suspendue, depuis le 12 octobre, date des élections municipales, jusqu’à la prise de fonction des nouveaux organes élus, qui a eu lieu le mardi 11 novembre.
Cette suspension a été justifiée par le régime de gestion limitée des organes des collectivités locales et leurs titulaires, à la suite des «vicissitudes» du processus électoral.
Après la prise de fonction, «le décompte de cette période de suspension reprendra», lit-on dans l’arrêté signé par Carlos Moedas, dans lequel il indique que la proposition de modification du RMAL est «en phase finale d’approbation», après une consultation publique, et est «en condition» d’être présentée à la municipalité.
En ce qui concerne la délégation de compétences au président de la mairie, à discuter lundi, la conseillère du BE, Carolina Serrão, a accusé aujourd’hui le social-démocrate Carlos Moedas de vouloir «élargir ses pouvoirs discrétionnaires et réduire la transparence de ses actions».
Les modifications proposées visent à faire passer le seuil pour les opérations d’«impact significatif», qui était de 800 mètres carrés (m²) de surface de plancher, à 1.800 m², ou à faire en sorte que les modifications budgétaires, qui étaient auparavant déléguées avec une limite de 750.000 euros et conditionnées par des freins opérationnels, soient désormais autorisées sans limite, uniquement communiquées trimestriellement, a indiqué le BE, en présentant une contre-proposition pour maintenir les pouvoirs de décision collégiale du précédent mandat 2021-2025.
Dans le mandat actuel (2025-2029), Carlos Moedas gouverne à nouveau en minorité, avec huit élus de la coalition PSD/CDS-PP/IL, nécessitant l’élection de neuf des 17 membres qui composent l’exécutif de la capitale pour obtenir la majorité absolue. Dans l’opposition se trouvent six élus du PS/Livre/BE/PAN, deux du Chega et un du CDU (coalition PCP/PEV).
