Le nombre de personnes qui ont cessé de vivre comme sans-abri en 2024 est le plus bas.

Le nombre de personnes qui ont cessé de vivre comme sans-abri en 2024 est le plus bas.

Selon l’Enquête de Caractérisation des Personnes sans Domicile Fixe, l’année dernière, 1 345 personnes ont quitté la rue pour accéder à un logement permanent, ce qui, selon Henrique Joaquim, représente le nombre le plus élevé depuis l’introduction d’une nouvelle méthodologie de comptabilisation en 2018.

La même enquête révèle qu’au 31 décembre 2024, 14 476 personnes vivaient dans cette condition, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2023, année où 13 128 personnes avaient été recensées, marquant une hausse de 23 % par rapport à 2022.

Henrique Joaquim souligne que l’augmentation de 10 % enregistrée en 2024 est également la plus faible depuis 2018, ce qui, selon lui, montre que les mesures incluses dans la stratégie produisent des résultats.

Il a cité en exemple les personnes intégrées dans des projets de « housing-first » ou de logement partagé, dont les données d’évaluation montrent qu’une fois stabilisées, « elles restent dans les réponses et la récidive diminue très significativement ».

Le « housing-first » est un modèle d’intervention sociale qui consiste à attribuer un logement permanent à une personne sans abri, sans conditions, telles que l’obligation de réhabilitation ou de traitement des addictions.

Henrique Joaquim a souligné que 80 % à 90 % des personnes participant à des projets de « housing-first » ou de logement partagé restent dans les logements et que la récidive « diminue très significativement ».

« Selon la dernière étude d’évaluation, des personnes qui ont quitté et passé par ce type de réponse, après six mois ou un an, plus de 60 % continuaient à vivre de manière autonome dans un logement avec leurs propres ressources », a-t-il indiqué, précisant que « ce sont des indicateurs qui montrent des résultats concrets ».

Il a ajouté que la stratégie actuelle, pour la période 2026-2030, prévoit de « disperser davantage [sur le territoire] et de diversifier ces modèles, en particulier dans les municipalités et les aires métropolitaines », dans le cadre de la Bourse Nationale de Logement d’Urgence et Temporaire, financée par le Plan de Relance et de Résilience (PRR).

Le gouvernement entend augmenter le nombre de places pour les personnes sans abri et améliorer les conditions des Centres d’Hébergement Temporaire, avec un budget de 4 millions d’euros alloué aux institutions qui pourront répondre à ces besoins, dans le cadre d’une annonce nationale qui sera publiée lundi prochain, le 22 décembre.

Pour le coordinateur de la stratégie, l’augmentation du nombre de personnes sans abri s’explique d’une part par des facteurs contextuels, comme la crise du logement et le manque d’emploi, et d’autre part par la capacité à mieux diagnostiquer la situation grâce à l’augmentation du nombre d’équipes sur le terrain.

Henrique Joaquim a souligné qu’il n’est pas toujours possible de comprendre la cause pour laquelle une personne se retrouve sans abri, notant que souvent il existe plusieurs causes, et que la désintégration des relations familiales contribue grandement à placer la personne dans une « situation de vulnérabilité très grande ».

Concernant le pourcentage de nouveaux cas en 2024, il a précisé qu’il avoisine les 20 % du total des cas et concerne des personnes qui sont dans cette condition depuis environ un an.

Le responsable a annoncé que la nouvelle stratégie mettra davantage l’accent sur les questions de prévention et qu’un ensemble de directives sera bientôt publié, tant pour les entités nationales que pour les noyaux locaux, pour l’application de ces mesures parallèlement à d’autres interventions.

Il a mentionné que le suivi des situations à risque a également commencé, c’est-à-dire des cas de personnes qui ont été suivies par les équipes, qui se sont autonomisées, mais pour lesquelles il a été décidé de prolonger l’accompagnement pour « des questions de vulnérabilité ou de fragilité sociale » afin d’éviter des situations de récidive.