Le 15 août, le groupe de ‘Slaughter of the Soul’ avait annoncé, via une publication sur les réseaux sociaux, que Lindberg était hospitalisé depuis mai, après avoir été diagnostiqué d’un cancer de la bouche et du palais à la fin de 2023.
À l’époque, Lindberg se montrait satisfait d’avoir enregistré la voix pour un nouvel album à la veille de l’opération qui lui a retiré une partie affectée par la maladie.
« C’est pourquoi les voix ont été enregistrées AVANT le reste de l’album… Un peu différent, mais c’était bien d’avoir pu le faire. Nous avons décidé maintenant de ne plus attendre pour sortir cet album. Nous avions prévu d’attendre de voir si et quand je serais capable de chanter à nouveau, afin de pouvoir sortir l’album avec des concerts », écrivait le musicien, figure essentielle de la musique extrême des années 90 et du tournant du siècle, à travers des groupes comme Disfear, Lock Up, The Crown ou Skitsystem.
Dans le même message, Tomas Lindberg écrivait : « S’il vous plaît, respectez que nous ne voulons pas en faire une grande affaire, et que je ne répondrai pas à des interviews sur le cancer, le traitement ou la guérison. Nous voulions que ce soit public parce que nous voulions expliquer aux fans pourquoi nous étions silencieux depuis si longtemps. »
« J’espère que vous allez tous bien. Prenez soin de vous, de vos proches et du temps que vous avez sur cette terre », concluait également le professeur d’études sociales.
Depuis l’annonce de la mort de Lindberg, les réactions se sont multipliées, des groupes aux professionnels du milieu musical.
Le directeur du magazine spécialisé Decibel, Albert Mudrian, a écrit que le chanteur suédois « était un défenseur de nouveaux artistes et de groupes souvent sous-évalués, toujours prêt à partager un album qui l’enthousiasmait ».
« Il était toujours disponible pour nous aider, aussi, que ce soit en volant de Suède pour participer en personne à notre concert de l’édition 100 ou, à distance, pour enregistrer une vidéo pendant la pandémie », a écrit Mudrian, qui a qualifié Lindberg de membre de la famille et, par conséquent, de la famille de tous les lecteurs.
Sur les réseaux sociaux, des artistes comme les Japonais Mono, le Britannique Nick Holmes (de Paradise Lost), ou les labels Peaceville et 20 Buck Spin ont déploré la mort d’une personne qui a laissé une « marque indélébile » dans le genre.
Malgré son implication dans plusieurs projets, Tomas Lindberg sera particulièrement souvenu pour les albums publiés par At The Gates dans les années 1990, notamment ‘Slaughter of The Soul’, sorti chez le label britannique Earache en 1995 et systématiquement classé parmi les meilleurs disques de metal de tous les temps.
La chanson d’ouverture, ‘Blinded By Fear’, a eu droit à une vidéo diffusée sur MTV.