Le MP demande l’emprisonnement effectif des suspects de vols dans des bijouteries à Fátima.

Le MP demande l'emprisonnement effectif des suspects de vols dans des bijouteries à Fátima.

Lors des plaidoiries finales du procès au Tribunal de Santarém, la procureure du Ministère Public (MP) a abandonné l’accusation concernant l’un des cambriolages, survenu le 28 août 2024, invoquant un « manque de preuves ».

 

Cependant, elle a affirmé qu’il ne faisait « aucun doute » quant à la réalisation du cambriolage du 18 septembre par les accusés, demandant au collège de juges une peine de prison ferme pour trois des quatre hommes.

La procureure du MP a également plaidé pour une sanction plus sévère pour l’un des accusés, estimant qu’il était responsable de la planification du cambriolage, une accusation rejetée par l’avocat de la défense pour « manque de preuve ».

« Il ne résulte à aucun moment, ni de vidéos, ni de quoi que ce soit de similaire, qu’on puisse attribuer que l’esprit du plan puisse avoir été un accusé particulier. Ce n’est pas parce qu’on conduit le véhicule qu’on est le cerveau de la situation. À mon avis, il y a simplement une situation de co-auteur », a déclaré à Lusa l’avocat Filipe Dionísio.

Les trois accusés, âgés de 20 à 26 ans et résidant sur la rive sud du Tage, étaient accusés de deux crimes de vol aggravé et d’un de possession d’arme prohibée, mais aujourd’hui l’accusation a été réduite à un seul crime de vol aggravé, le délit d’arme prohibée étant maintenu. L’un des hommes est également accusé de deux crimes de conduite sans permis légal.

Un quatrième accusé, âgé de 59 ans, lié à la location du véhicule utilisé lors des cambriolages, ne s’est pas présenté et a été condamné à une amende, mais a été aujourd’hui acquitté par le MP de sa participation au crime.

Selon l’ordonnance d’accusation, les accusés, dont deux sont frères, ont décidé de cambrioler des bijouteries en recourant à l’intimidation avec des armes à feu et à la force physique.

Le cambriolage reconnu comme prouvé a eu lieu le matin du 18 septembre 2024 dans une bijouterie à Fátima, où se trouvaient les propriétaires et une troisième personne.

Un des accusés a pointé une arme sur le propriétaire, un autre a poussé une personne, qui a heurté sa tête contre un pilier de la vitrine, et le troisième a cassé une vitrine et un meuble avec un marteau, les suspects ayant emporté des dizaines d’articles, évalués à environ 16 500 euros.

Ensuite, les hommes se sont enfuis en direction de Lisbonne.

Un agent de police entendu au tribunal lors de la première session a décrit le moment de la poursuite, affirmant qu’elle impliquait plusieurs équipes de la PSP et de la Police Judiciaire, qui ont mis en place un dispositif sur le Pont du 25 Avril.

Selon le témoignage, un des hommes a tenté de jeter dans le fleuve Tage un sac contenant des preuves, dont un revolver, des munitions, des gants et des articles en or et en argent, mais le sac est resté coincé dans la grille du pont.

Les trois suspects ont été arrêtés après avoir tenté de fuir à pied et forcer l’ouverture des portes d’autres véhicules.

A l’intérieur du véhicule ont été trouvés d’autres articles volés et le marteau utilisé lors du cambriolage.

Lors des plaidoiries finales, l’avocat de la défense des deux frères a demandé « une condamnation avec sursis » pour l’un d’eux, le plus jeune et sans antécédents criminels, et, pour l’aîné, avec antécédents criminels, a demandé une « condamnation avec sursis » sous condition et « preuve qu’il travaille », visant la réintégration sociale.

Au cours des deux audiences, plusieurs témoins ont été entendus, notamment des employés et les propriétaires des bijouteries, qui ont confirmé certains des faits décrits dans l’ordonnance du MP.

La lecture du verdict est fixée au 29 septembre à 13h30.