Selon la proposition de Plan Économique et Social et Budget de l’État (PESOE) pour 2026, approuvée par le Gouvernement et qui sera prochainement discutée au parlement, cette croissance économique suit les 2,9 % initialement prévus pour cette année et 2,2 % en 2024, tous deux influencés par les conséquences de l’agitation post-électorale d’octobre dernier, après les 5 % de 2023.
Pour cette année, le Gouvernement prévoit un PIB nominal de 1,544 billions de meticals (20,7 milliards d’euros), tandis qu’en 2024, il était de 1,453 billions de meticals (19,5 milliards d’euros).
Dans les hypothèses macroéconomiques du PESOE pour 2026, le Gouvernement prévoit un taux d’inflation annuel de 3,7 %, contre 7 % attendus pour cette année, 3,2 % en 2024 et 7,1 % en 2023, avec des Réserves Internationales Nettes couvrant l’année prochaine 4,4 mois des besoins estimés d’importations, contre 4,7 mois cette année et cinq mois en 2024.
La proposition budgétaire vise un objectif de croissance des exportations de 8,231 milliards de dollars (7,063 milliards d’euros) cette année à 8,436 milliards de dollars (7,239 milliards d’euros) en 2026, en dessous du volume des importations, qui devrait passer de 9,254 milliards de dollars (7,940 milliards d’euros) à 9,549 milliards de dollars (8,194 milliards d’euros) sur la même période.
L’objectif est « d’assurer l’équilibre entre l’importance de consolider les comptes publics pour pouvoir stabiliser les indicateurs de dette, libérant de l’espace budgétaire pour répondre aux besoins d’investissement productif », a déclaré en septembre le secrétaire d’État au Trésor et au Budget, à propos de la proposition budgétaire pour 2026.
« Mais, également, cet effort de consolidation ne doit pas négliger la nécessité de créer des conditions du point de vue de l’allocation des ressources pour l’investissement, afin de permettre à l’économie de continuer à croître », a-t-il ajouté.
Amílcar Tivane a reconnu que les chocs et la géopolitique internationaux influencent les prévisions du Mozambique dans le PESOE pour l’année prochaine.
« Pour faire face à ces défis, nous allons continuer à travailler à la rationalisation des dépenses, et deux pierres angulaires de ce processus sont le contrôle de la masse salariale et la stabilisation des charges de la dette », a-t-il expliqué, en reconnaissant également que la dépense représente un « domaine critique » du PESOE de 2026.
« Pour 2026, nous programmons un budget avec un niveau de dépense autour de 32 % du PIB, les recettes de l’État se situeront autour de 28 % du PIB et un déficit fiscal d’environ 6 % du PIB », a énuméré le secrétaire d’État, garantissant que la différence sera financée par des dons, l’endettement interne et externe, mais avec « plus de retenue, pour minimiser le risque ».
Pour cette année, le Gouvernement avait précédemment avancé la prévision d’un déficit de 5,6 % du PIB.
Amílcar Tivane a également détaillé que les objectifs de politique budgétaire pour 2026 « continueront à graviter autour de la nécessité de renforcer la crédibilité et la transparence budgétaire », ainsi que « de mettre en œuvre ou d’accélérer une série de réformes pour dynamiser la collecte des recettes ».