En réponse aux questions des députés concernant la Comptabilité Générale de l’État (CGE) de 2024, la ministre des Finances, Carla Loveira, a déclaré que, concernant les fournisseurs, la dette non payée au 31 décembre 2024 s’élevait à un peu plus de 30 milliards de meticais (407 millions d’euros), inscrite dans les dépenses à payer.
Elle a indiqué que, jusqu’au troisième trimestre de cette année, 17 295,3 millions de meticais (235,8 millions d’euros) ont été payés, « laissant un passif de 13 217,0 millions de meticais [179,5 millions d’euros], dont le paiement est effectué en fonction du plan de trésorerie ».
« Outre les dettes mentionnées et reconnues dans l’E-Sistafe [Système de Gestion Financière de l’État], il existe potentiellement d’autres dettes contractées par les secteurs sans la couverture budgétaire correspondante. Dans ces cas, le Gouvernement, par le biais du Ministère des Finances, élabore une stratégie pour leur régularisation », a ajouté Carla Loveira au parlement.
Pour effectuer cette levée d’informations, le Gouvernement va émettre une circulaire pour recueillir les informations relatives aux dettes comprises entre 2018 et 2025, valider les données par l’Inspection Générale des Finances, définir le mode de régularisation, établir le calendrier d’implémentation, et déterminer la partie de la dette à être liquidée grâce au Plan Économique et Social et Budget de l’État (PESOE) de 2026 et 2027, avec une partie à être titrisée.
« Cependant, il serait également envisagé d’introduire des mesures rigoureuses pour éviter que les secteurs assument des dépenses sans couverture budgétaire parallèlement au processus de régularisation de la dette potentielle », a promis la ministre des Finances.
Le 3 novembre, il a été rapporté que le gouvernement mozambicain vise à régulariser 1 500 millions de meticais (20,2 millions d’euros) de dettes envers les petites et moyennes entreprises (PME) et à exonérer de pénalités celles qui n’ont pas pu payer leurs contributions en raison des manifestations post-électorales.
Dans le Plan de Relance et de Croissance Économique (Prece), approuvé par le gouvernement et récemment disponible par le Ministère des Finances, une rubrique concerne le « paiement de la dette de l’État envers les fournisseurs ».
Il est « estimé un paiement de 1 500 millions de meticais aux PME fournissant des biens et services à l’État », peut-on lire dans le document, consulté à l’époque.
La ministre des Finances a reconnu le 29 octobre à Maputo, « les difficultés associées aux dettes de l’État envers les fournisseurs de biens et de services », mais a assuré que le Gouvernement « maintient son engagement envers une liquidation progressive, responsable et transparente de ces obligations, garantissant prévisibilité et confiance dans les relations avec le secteur privé ».
