Le rapport du ministère des Finances indique que, de janvier à septembre, des remplacements de Bilhetes de Tesouro (BT) ont été effectués pour un montant total de 198 968,9 millions de meticais (2 707 millions d’euros), ainsi que 1 788,9 millions de meticais (24,3 millions d’euros) en intérêts payés durant cette période.
« Ce qui résulte en un financement net des dépenses d’un montant de 27 922,3 millions de meticais [380 millions d’euros] », lit-on dans le document.
Le gouvernement mozambicain a fixé la limite de 505 milliards de meticais (6 871 millions d’euros) pour l’émission de Bilhetes de Tesouro en 2025, soit presque le double de 2024, en consacrant plus de la moitié à la substitution de la dette.
« Au cours de l’année budgétaire 2025, l’utilisation des Bilhetes de Tesouro aura pour plafond maximal 505 000 000 000 meticais », définit le décret nº 109/2025 du ministère des Finances, du 24 octobre.
Pour 2024, le gouvernement avait fixé une limite de 275 000 millions de meticais (3 742 millions d’euros) pour l’émission de BT, à maturité plus courte. Le budget de l’État pour 2025 n’a été approuvé qu’en mai au parlement, en raison des élections générales prévues pour octobre 2024.
Il est également stipulé que sur ce total des émissions de cette année, 160 milliards de meticais (2 177 millions d’euros) seront destinés à « faire face au déficit de trésorerie » et les 345 milliards de meticais restants (4 695 millions d’euros) à des « substitutions ».
La dette mozambicaine a reculé durant le troisième trimestre, s’établissant à 1,068 billion de meticais (14,5 milliards d’euros), selon des données antérieures du ministère des Finances, signalant que 41,6 % du total du stock de la dette au 30 septembre correspondait à de la dette intérieure, incluant des avances de la Banque du Mozambique et des émissions d’Obligations du Trésor et de Bilhetes de Tesouro, les 58,4 % restants correspondant à de la dette extérieure.
Ce volume de dette se compare au record, renouvelé, à la fin du deuxième trimestre, lorsque le stock de l’endettement du Mozambique avait atteint au 30 juin 1,072 billion de meticais (14,6 milliards d’euros), d’après les données antérieures du ministère des Finances, ce qui représentait alors une augmentation de 0,1 % par rapport au trimestre précédent.
Il s’agit ainsi d’un recul de 0,9 % en trois mois, selon le gouvernement, justifié principalement par l’amortissement des Obligations du Trésor.
La ministre des Finances du Mozambique, Carla Loveira, a déclaré le 29 octobre que la durabilité de la dette publique est « l’un des plus grands défis » de l’économie mozambicaine, précisant que des « réformes » sont en cours pour assurer sa gestion durable.
« L’un des plus grands défis que notre économie rencontre est celui de la durabilité de la dette publique. C’est notre obligation, en tant que gestionnaires des finances de l’État, de garantir que chaque metical emprunté soit appliqué de manière efficace, productive et responsable », a affirmé Carla Loveira.
La ministre a avancé que l’élaboration de « réformes visant à assurer la durabilité de la dette publique » est en cours, comprenant l’élaboration d’une Stratégie de Gestion de la Dette Publique couvrant la période de 2025 à 2029, la révision du règlement établissant le régime juridique du marché des capitaux, et « l’identification d’une expertise spécialisée en matière de dette publique ».
« Ces actions visent à renforcer les mécanismes de gestion, de contrôle et de suivi des niveaux d’endettement public national, garantissant la durabilité de la dette publique et créant plus d’espace budgétaire pour le financement de projets productifs en infrastructures avec un retour économique et social prouvé », a-t-elle déclaré.
