Sur ses réseaux sociaux, le mouvement a annoncé une manifestation pour mercredi prochain à 19h00 sur l’avenue João XXI, devant le Conseil des ministres, « contre la destruction de maisons, les expulsions et les mensonges ».
Le mouvement défend également « un plan d’urgence pour le logement et des maisons abordables avec les salaires ».
Les municipalités de Loures et d’Amadora, dans le district de Lisbonne et toutes deux dirigées par le PS, ont mené des opérations de démolition de maisons précaires construites par les habitants la semaine dernière, provoquant une vive polémique.
La municipalité de Loures a débuté lundi dernier une opération de démolition de 64 habitations précaires dans le quartier de Talude Militar, abritant 161 personnes.
En deux jours, 55 ont été démolies avant la suspension des opérations par un tribunal de Lisbonne, à la suite d’une injonction introduite par 14 résidents.
À Amadora, la démolition de 22 constructions illégales sur la route militaire de Mina de Água est prévue, dont huit ont été détruites jusqu’à jeudi dernier.
Parmi d’autres organisations, le mouvement Vida Justa a contesté l’action des municipalités, les accusant de manque de suivi et de solutions, et défend un programme national pour répondre à l’augmentation du problème.
Le maire de Loures, Ricardo Leão (PS), a accusé le mouvement Vida Justa de « nuire aux personnes » de Talude, en « les empêchant de parler » avec les techniciens municipaux.
« Vida Justa manipule ces familles », a-t-il affirmé, assurant que la municipalité discute « depuis mars avec toutes les personnes » du Talude Militar, où le mouvement civique soutient les habitants, notamment en collectant des dons.
Le Mouvement Vida Justa a immédiatement réagi aux déclarations du maire, l’accusant de « mentir » et de tenter de « discréditer » leurs voix.
