Le Movimento Cívico TVDE accuse Uber et Bolt d’imposer des pratiques illégales.

Le Movimento Cívico TVDE accuse Uber et Bolt d'imposer des pratiques illégales.

Dans un communiqué, le Mouvement Civique Somos TVDE a condamné « avec véhémence les mensonges systématiques que Uber et Bolt continuent de diffuser dans la presse et dans des ‘podcasts' », soulignant que la réalité est « bien différente » de ce que Uber a récemment qualifié de « réajustements ponctuels » des tarifs.

 

« Depuis 2018, les tarifs moyens par kilomètre ont chuté d’environ 90 centimes à 54 centimes et, dans la grande majorité des trajets actuels, les montants effectivement payés se situent entre 35 et 42 centimes par kilomètre, rendant le secteur économiquement insoutenable », indique la note.

Pour le Mouvement, « plus grave encore » est le fait que les plateformes imposent, dans la pratique quotidienne, « des tarifs prédateurs qui obligent les conducteurs à pratiquer le ‘dumping’ [prestation d’un service pour un montant inférieur au coût effectif d’exploitation], une pratique expressément interdite par le Décret-Loi n.º 166/2013 ».

De plus, le Mouvement précise que l’interdiction est également renforcée par la Loi de la Concurrence et par les « arrêtés n.º 48/2019 et n.º 264/2019, qui réglementent l’activité TVDE et exigent transparence et durabilité tarifaire conformément à la Loi n.º 45/2018, du 10 août ».

« En imposant des valeurs manifestement inférieures au coût moyen d’exploitation d’un véhicule TVDE (estimé entre 0,65 Euro et 0,75 Euro/km), les plateformes commettent et obligent les conducteurs à commettre une illégalité permanente, les exposant à des sanctions et perpétuant la précarité du secteur », dénonce-t-il.

De cette manière, le Mouvement exige la « cessation immédiate » de ce qu’il considère être des pratiques illégales, ainsi que la « création urgente d’une Agence d’Autorégulation pour la définition de tarifs minimums obligatoires qui respectent la loi et rendent dignité aux conducteurs tout en retournant des millions d’euros en impôts à l’État » et également la création d’un Centre d’Arbitrage pour le secteur.

Le Mouvement indique également avoir déjà réalisé une audience avec la Secrétaire d’État aux Infrastructures et à la Mobilité et avoir des audiences prévues, dont une avec la Commission Parlementaire de l’Économie, des Travaux Publics et du Logement dès le 4 décembre prochain.

La semaine dernière, Uber et le Syndicat National de l’Industrie et de l’Énergie (Sindel) ont signé un mémorandum d’entente qui définit un nouveau modèle de travail à travers des plateformes numériques, avec des protections adaptées à la réalité de ces travailleurs.

Le mémorandum stipule également qu’Uber garantira qu’aucun coursier ou conducteur optant pour être représenté par Sindel « ne recevra un revenu inférieur au salaire minimum national durant les périodes de service à travers ses plateformes, quels que soient les prix pratiqués auprès des consommateurs ».

Vendredi, l’Association Portugaise des Transporteurs en Automobiles Décharacterisées (APTAD) a envoyé une lettre à Uber Portugal manifestant sa « profonde indignation face à la nouvelle réduction unilatérale des tarifs » par la plateforme.

Dans une lettre à laquelle Lusa a eu accès, le président de l’APTAD, Ivo Fernandes, a indiqué que la décision prise par Uber Portugal, « avec le kilomètre descendu à 0,52 Euro et la minute maintenue à l’inacceptable 0,08 Euro », cette réduction est « irresponsable, injustifiable et révèle un mépris total pour les conducteurs et les opérateurs qui assurent quotidiennement le service ».

De son côté, Uber Portugal a affirmé ne pas avoir effectué de « réduction indiscriminée des tarifs », mais ajuste ponctuellement ses composantes selon le marché, après qu’une association de transporteurs ait critiqué une « nouvelle réduction unilatérale des tarifs ».