Le Monténégro soutient que le plan de paix « ne remplit pas les exigences minimales ».

Le Monténégro soutient que le plan de paix "ne remplit pas les exigences minimales".

En s’adressant aux journalistes à Luanda, après avoir visité un chantier et à propos de la réunion des dirigeants européens convoquée par António Costa en marge du sommet UA-UE, Montenegro a souligné la nécessité d’une « réflexion rapide » de l’Europe sur le plan en discussion.

« À mon avis, elle ne satisfait pas les exigences minimales qui garantissent une paix juste et durable pour l’Ukraine », a-t-il déclaré, ajoutant que le document constitue « une base », mais « très insuffisante pour ce que sont les objectifs européens ».

Le Premier ministre a souligné que tous les efforts de médiation sont positifs.

« La médiation des États-Unis, la participation des États-Unis dans un processus de paix est la bienvenue », a-t-il affirmé, tout en soulignant que « l’interaction avec l’Europe est obligatoire ».

« L’Europe a tout intérêt à pouvoir être une partie active de ce processus et c’est ce que nous essaierons de faire demain lors de la réunion qui a été convoquée à cet effet », a-t-il déclaré.

L’objectif, a-t-il poursuivi, est de « faire évoluer ces bases d’accord de manière à sauvegarder l’intérêt de l’Europe et aussi l’intérêt de l’Ukraine, qui n’est pas, à mon avis, correctement garanti ».

Le président du Conseil européen, António Costa, a invité les dirigeants des 27 États membres de l’UE à une rencontre lundi, en marge du sommet UE-UA à Luanda, pour analyser le plan de paix pour l’Ukraine.

Dans une publication samedi sur la plateforme X, António Costa a cité le communiqué conjoint signé par plusieurs dirigeants européens, du Japon et du Canada, réunis en marge du sommet du G20, qui se déroule ce week-end à Johannesburg.

Dans le communiqué, les dirigeants ont estimé que le plan de paix des États-Unis « nécessite un travail supplémentaire » et laisserait l’Ukraine vulnérable à de nouvelles attaques.

« Nous nous félicitons des efforts continus des États-Unis d’Amérique pour parvenir à la paix en Ukraine. L’ébauche initiale du plan, avec 28 points, inclut des éléments importants qui seront essentiels pour une paix juste et durable », affirment-ils.

À leur avis, cette ébauche « est une base nécessitant un travail supplémentaire », et les dirigeants ont exprimé leur disponibilité pour collaborer à la construction d’une « paix future durable ».

Le document est signé par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, António Costa, ainsi que par le chancelier allemand, les présidents de la France et de la Finlande et les premiers ministres du Royaume-Uni, d’Italie, d’Espagne, des Pays-Bas, d’Irlande, de Norvège, du Canada et du Japon.

Les signataires affirment avoir « une position claire quant au principe que les frontières ne doivent pas être modifiées par la force » et expriment leur inquiétude face aux « limitations proposées aux forces armées ukrainiennes », qui « laisseraient l’Ukraine vulnérable à de futures attaques ».

Ils ajoutent également que des éléments liés à l’UE et à l’OTAN exigeront le consentement de leurs États membres et indiquent qu’ils vont « continuer à coordonner étroitement avec l’Ukraine et les États-Unis » dans les jours à venir.

Le plan de 28 points élaboré par le gouvernement du président américain, Donald Trump, suscite de grandes préoccupations à Kiev, car il inclut plusieurs exigences russes : cession de territoire, réduction de l’armée et renonciation à l’adhésion à l’OTAN. En contrepartie, il prévoit des garanties de sécurité occidentales pour éviter de nouvelles attaques.

Trump a donné à l’Ukraine jusqu’au 27 novembre, jour de Thanksgiving, pour répondre aux propositions. En cas de rejet, Vladimir Poutine a menacé de poursuivre les avancées militaires sur le terrain, où la Russie conserve l’avantage.

Face à la pression simultanée des États-Unis et de la Russie, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a entamé des consultations avec les alliés européens.

La Russie a envahi l’Ukraine le 24 février 2022.