Le MoMA de New York consacre une rétrospective au cinéaste João César Monteiro.

Le MoMA de New York consacre une rétrospective au cinéaste João César Monteiro.

« Un libertin, un saint hérétique, un iconoclaste occupe le cœur de New York avec des films qui continuent d’interpeller, déconcerter et illuminer », déclare la société de production Leopardo Filmes, de Paulo Branco, qui a produit ou distribué la majorité des films de João César Monteiro, dans un communiqué de presse.

 

Le cinéma de João César Monteiro (1939-2003) sera au MoMA jusqu’au 6 novembre, couvrant pratiquement tous les films comme « Recordações da Casa Amarela » (1989), « A Comédia de Deus » (1995), tous deux primés à Venise, « As Bodas de Deus » (1999), « Silvestre » (1981) et « Quem Espera por Sapatos de Defunto Morre Descalço » (1970).

La rétrospective inclut également « Branca de Neve » (2000), « la plus grande provocation » de João César Monteiro, une adaptation du « anti-conte de fées de Robert Walser, composée principalement d’images en noir et blanc et de voix », comme le mentionne le MoMA dans la présentation de ce cycle.

Les films seront projetés dans de nouvelles copies restaurées et la publication d’un livre avec des traductions de textes et entretiens de João César Monteiro est prévue.

Protagoniste de nombreux films qu’il a réalisés, João César Monteiro est considéré comme le plus inclassable des réalisateurs du cinéma portugais, un « véritable libertin », décrit le MoMA, qui « a subverti les tendances et définitions dans une œuvre qui, à l’image de celle d’Erich von Stroheim, se concentre sur les mystères pervertis du plaisir, de la décadence et de la traduction poétique du sublime vers l’art ».

La rétrospective au MoMA a été organisée par Francisco Valente, critique de cinéma, réalisateur et programmateur, assistant de conservation du Département cinéma du MoMA, avec la participation de la Cinemateca Portuguesa, du producteur Paulo Branco et de la famille du réalisateur.