«Un cessez-le-feu ne signifie en aucun cas que nous restons éternellement dans une sorte de gel du conflit, un peu à la manière de la Corée du Sud et de la Corée du Nord», a déclaré Paulo Rangel, soulignant que l’essentiel maintenant est «d’arrêter les hostilités».
Des pays européens et l’Ukraine préparent une proposition pour mettre fin à la guerre avec la Russie, en maintenant les lignes de front de bataille actuelles.
Admettant que le Portugal est aligné avec la coalition qui regroupe les pays européens partenaires de l’Ukraine, le ministre des Affaires étrangères a souligné que cette proposition est, avant tout, une façon d’arrêter les hostilités.
«Il est indispensable [d’arrêter les hostilités], mais nous voulons une paix juste, nous ne voulons pas une paix à tout prix», a-t-il déclaré, ajoutant que «on peut avoir la vision que l’on veut sur un conflit, mais sans arrêter les hostilités, on ne peut pas commencer à construire une solution qui soit juste», a-t-il affirmé en marge d’une conférence sur les 80 ans de l’ONU qui se tient aujourd’hui à Lisbonne.
«Un cessez-le-feu ne signifie en aucun cas que nous restons éternellement dans une sorte de gel du conflit, un peu à la manière de la Corée du Sud-Corée du Nord, qui évidemment laisse toujours des marques de guerre présentes», a-t-il ajouté.
La proposition des pays européens inclut la création d’un conseil de la paix, présidé par le Président américain, Donald Trump, pour superviser l’application du plan proposé en 12 points.
Une fois que la Russie accepterait un cessez-le-feu et que les deux parties s’engageraient à interrompre les avancées territoriales, les propositions prévoient le retour de tous les enfants déportés en Ukraine et l’échange de prisonniers.
De son côté, l’Ukraine recevrait des garanties de sécurité, des fonds pour réparer les dommages de la guerre et un chemin pour adhérer rapidement à l’Union européenne.
Les sanctions contre la Russie seraient progressivement levées, bien que près de 300 milliards de dollars américains (près de 260 milliards d’euros) de réserves gelées de la banque centrale russe ne soient restitués qu’après que Moscou accepte de contribuer à la reconstruction post-guerre de l’Ukraine.
Les restrictions seraient rétablies si la Russie attaquait à nouveau le pays voisin.
