Le ministre déclare qu’il est urgent de faire un recensement du nombre de maisons précaires illégales.

Le ministre déclare qu'il est urgent de faire un recensement du nombre de maisons précaires illégales.
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Portugal France

« Il est urgent de réaliser un recensement plus récent, car la situation à Loures en est un exemple. Comme nous le savons, les cabanes qui ont été démolies ont été construites au cours des trois derniers mois, c’est donc un phénomène pressant et tout récent. Ce recensement doit être effectué », a-t-il déclaré.

À l’entrée de la session inaugurale de 16 logements à coût contrôlé, dans la municipalité d’Anadia, Pinto Luz a souligné que l’Institut de l’Habitation et de la Réhabilitation Urbaine (IHRU) rencontre aussi de telles situations.

« Nous réalisons ce recensement. Il appartiendra à tous, aux municipalités conjointement avec l’IHRU et l’État central, de trouver des moyens pour faire cette évaluation », a-t-il affirmé.

Aux journalistes, il a ajouté que le gouvernement a fourni, en termes budgétaires, « le plus grand investissement dans le logement public depuis le 25 avril 1974 ».

« Cela seul indique notre volonté, nous ne nous sommes pas arrêtés aux 26 000 maisons, nous avons financé toutes les autres. Les 133 000 maisons figurant dans les stratégies locales de logement obtiendront également un financement possible et c’est une révolution », a-t-il assuré.

Selon le ministre des Infrastructures et du Logement, cette « révolution » ne se fait pas du jour au lendemain et « ne se résout pas en deux jours », « ni en un an ».

« C’est un problème qui doit être résolu par une offre publique et privée, mais nous devons aussi changer beaucoup de règles, modifier les systèmes d’incitations pour déclencher un changement positif sur les marchés. Nous ne croyons pas aux plafonds de loyers, ni à des restrictions de toute sorte sur le marché », a-t-il souligné.

À son avis, le marché doit fonctionner avec l’État pour réguler.

« [Le gouvernement] doit garantir que le marché est équitable et qu’il n’existe pas d’injustices ni de Portugais qui n’ont pas accès au logement », a-t-il conclu.

Les municipalités de Loures et Amadora ont organisé cette semaine des opérations de démolition de logements précaires illégaux, délogeant plusieurs familles des deux municipalités.

Loures a commencé lundi une opération de démolition de 64 constructions, où vivent 161 personnes, dans le quartier du Talude Militar.

Le premier jour, 51 constructions ont été démolies, la suspension des opérations ayant été décrétée le deuxième jour par le Tribunal Administratif de Lisbonne suite à une injonction provisoire déposée par 14 résidents.

À Amadora, sur l’Estrada Militar da Mina de Água, dans l’ancien quartier de Santa Filomena, la démolition de l’intégralité des 22 constructions illégales, où vivent environ 30 adultes et 14 enfants et jeunes, est prévue.