Le ministre admet des défaillances dans l’éducation inclusive et s’engage à renforcer.

Le ministre admet des défaillances dans l'éducation inclusive et s'engage à renforcer.

«Je reconnais qu’il y a des besoins qui peuvent ne pas être satisfaits, comme dans notre système éducatif, il y a de nombreuses dimensions où nous avons encore des insuffisances», a déclaré Fernando Alexandre, lors de déclarations aux journalistes, à l’issue de la cérémonie de signature d’accords de collaboration avec les municipalités pour l’ouverture de nouvelles salles de maternelle.

La session s’est tenue au siège du Ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, à Lisbonne, où, devant l’entrée, des dizaines de familles manifestaient à ce moment-là pour exiger des conditions pour leurs enfants ayant des besoins éducatifs dans des écoles sans enseignants ni personnels suffisants.

Interrogé sur les préoccupations soulevées par les parents, qui ont finalement été reçus plus tard par le secrétaire d’État adjoint et à l’Éducation, Alexandre Homem Cristo, le ministre a exprimé sa solidarité avec la situation de ces familles et s’est engagé à trouver une solution au problème.

«En matière d’éducation inclusive, je voudrais mentionner que nous sommes en train de terminer l’évaluation qui nous mènera à une révision qui, parallèlement à une évaluation que nous faisons également de la mise en œuvre de la décentralisation dans le domaine de l’éducation, nous permettra d’examiner les ratios, les ressources, les besoins existant dans les écoles», a-t-il déclaré.

Sans entrer dans les détails, Fernando Alexandre a souligné la nécessité de renforcer les moyens disponibles dans les écoles, à travers la révision des ratios de techniciens spécialisés.

«Chaque groupe d’enfants ayant des besoins spécifiques a sa propre réalité. Ce sont des situations souvent très diverses qui, à mon avis, ne sont pas traitées avec la distinction qu’elles méritent», a-t-il admis.

«Cela s’applique à tous les assistants techniques, qu’ils soient psychologues, orthophonistes, assistants sociaux, personnes liées à la physiothérapie… Il y a de multiples dimensions qu’il ne faut pas oublier que, dans de nombreux cas de soutien à ces enfants et jeunes, nous entrons souvent dans le domaine de la santé», a-t-il poursuivi.

Il y a deux semaines, l’Association des Établissements d’Enseignement Particulier et Coopératif (AEEP) a également alerté sur le sous-financement de l’enseignement spécial qui, selon les représentants des collèges, pourrait à nouveau mettre en péril le fonctionnement des écoles.

En 2023, le gouvernement, alors dirigé par António Costa, a mis à jour le montant de la contribution par élève payé aux collèges d’enseignement spécial, inchangé depuis 2008, après que le Collège Eduardo Claparède ait annoncé qu’il fermerait ses portes faute de conditions financières.

À l’époque, la mise à jour était d’environ 27 % et le montant accordé aux élèves entre 6 et 18 ans est passé de 511,89 à 651,26 euros par mois, une augmentation que les écoles estiment insuffisante.

Pour l’instant, le fonctionnement des collèges d’enseignement spécial n’est pas en danger, mais le président de l’AEEP avertit que lors de l’année scolaire 2026/2027, ils pourraient à nouveau se trouver dans une situation critique si le montant de la contribution dans le cadre des contrats de coopération n’est pas mis à jour.

«Si nous avons besoin de la collaboration des privés pour résoudre les problèmes, (…) nous ne pouvons pas imposer le coût du soutien qui entre dans le domaine social et qui est la responsabilité de l’État», a plaidé aujourd’hui le ministre, admettant la possibilité de réviser le montant de la contribution versée à ces collèges qui, selon Fernando Alexandre, «n’ont pas à exercer de l’assistance sociale».