Lors des plaidoiries finales du procès à Lisbonne, la procureure Cláudia Caldas a également préconisé l’application de la même peine à l’ancien directeur général (CEO) du Benfica, Domingos Soares de Oliveira, et à l’ancien directeur financier du club, Miguel Moreira.
Sont en cause des crimes de fraude fiscale qualifiée et de falsification de documents, liés à un prétendu schéma des accusés pour soustraire au Benfica plus de 1,8 million d’euros par le biais de contrats fictifs de conseil informatique, qui seraient ensuite retournés en grande partie au club en espèces.
« De la preuve, il ressort que ledit plan a été initié par le prévenu Luís Filipe Vieira », a affirmé aujourd’hui la magistrate, ajoutant que l’ancien président des ‘encarnados’ avait ensuite « fait connaître le plan » à Domingos Soares de Oliveira et Miguel Moreira, qui y ont adhéré et dont ils ne pouvaient ignorer l’existence compte tenu de leurs fonctions.
Les contrats prétendument simulés ont été signés entre l’entreprise Questãoflexível et Benfica Estádio, et payés par cette dernière et par la Benfica SAD. La procureure a soutenu aujourd’hui que ces trois sociétés devraient être condamnées à des amendes.
Le procès compte encore trois autres accusés – le propriétaire de Questãoflexível, José Bernardes, et deux autres suspects d’avoir aidé dans le schéma, José Raposo et Paulo Silva -, pour lesquels le MP a également requis des peines de prison avec sursis.
Pour Luís Filipe Vieira, président du Benfica du 31 octobre 2003 au 15 juillet 2021, Domingos Soares de Oliveira, qui est resté au club après cette date, Miguel Moreira et José Bernardes, Cláudia Caldas a demandé que la suspension des peines soit conditionnée au paiement à l’État de l’indemnisation exigée dans les procès-verbaux, pour les impôts en souffrance.
Au total, le MP a requis que ces quatre accusés et les trois sociétés soient tenus de payer solidairement 113 328 euros, majorés des intérêts de retard, liés à la déclaration indue de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) et de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Morales (IRC).
Les actes sous suspicion auraient été commis entre 2016 et 2018.
[Actualisé à 13h03]
