Le ministère public demande une condamnation d’au moins 21 ans pour le suspect de meurtre.

Le ministère public demande une condamnation d'au moins 21 ans pour le suspect de meurtre.

Le procès a débuté aujourd’hui au Tribunal Judiciaire de Leiria, où l’accusé a nié être l’auteur du crime, affirmant que c’était « purement mensonger ».

Dans un témoignage confus, l’accusé de 59 ans a déclaré que « c’était un mensonge, un pur mensonge », évoquant les faits qui figurent dans l’accusation.

L’homme a admis avoir été avec la victime trois jours auparavant, révélant qu’il avait une relation intime avec le défunt. Le témoignage d’une cousine a démenti cette version.

Selon le récit de la parente, le défunt lui a dit qu’il avait « tellement peur » de l’accusé, ajoutant: « Un jour, tu me retrouveras mort ».

L’inspecteur de la Police Judiciaire de Leiria, responsable de l’enquête, a indiqué qu’ils avaient trouvé « des gants avec du sang de la victime » cachés parmi des herbes, qui ont également révélé l’ADN de l’accusé.

Il a également été mentionné que la zone de l’annexe où la victime a été trouvée était « fouillée », laissant entendre que quelqu’un avait cherché quelque chose.

Tentant de justifier la présence de son ADN trouvée dans la maison de la victime, l’accusé a déclaré qu’il avait utilisé des gants en latex pour aider à ranger le bois et qu’il avait touché un pantalon de la victime pour le retourner et l’aider à sécher.

« Il me donnait de l’argent chaque fois que j’y allais, mais je ne lui ai jamais rien demandé. J’étais incapable de lui faire du mal », a-t-il déclaré au groupe de juges, soulignant qu’il n’avait agressé personne.

Dans ses déclarations finales, la procureure de la République a estimé que « l’ADN ne ment pas » et qu’aucun fait crédible n’a été présenté pour nier l’accusation.

« La question à se poser est pourquoi une personne a-t-elle été agressée alors qu’elle n’avait pas la capacité de se défendre ». « La réponse est : parce que [l’accusé] voulait savoir où se trouvait l’argent », a-t-elle souligné.

L’avocate de l’accusé a demandé à ce que le témoignage de l’accusé, admettant qu’il connaissait la victime, soit pris en compte lors du procès.

Dans l’acte d’accusation, consulté par l’agence Lusa, il est indiqué que l’accusé, détenu en détention provisoire, connaissait la victime, âgée de 75 ans, et savait qu’elle était une personne âgée, fragile et vivant seule à Maiorga.

Le 23 novembre 2020, le suspect, qui avait « mis des gants » pour ne pas laisser de traces, s’est rendu chez la personne âgée, où il a attendu son arrivée.

Ensuite, près d’une annexe dans le jardin, l’accusé, « sans aucun motif », a porté plusieurs coups à la victime avec un objet non identifié mais de « nature coupante et contondante », la frappant à plusieurs endroits du corps.

Toujours selon l’acte final du ministère public, l’accusé a également attaché les poignets et les chevilles de la personne âgée avec des « cordes/cordelettes, fils de fer et sacs en plastique », et l’a bâillonné avec des sacs en plastique entourés de ruban adhésif, ce qui l’a empêché de respirer.

Le détenu a laissé les gants qu’il avait utilisés près de l’annexe, a caché le portefeuille de la victime dans un seau contenant un liquide laiteux, dissimulant également le rouleau de ruban adhésif dans un autre seau.

L’accusé a quitté les lieux, laissant la personne âgée ligotée et bâillonnée, « souffrant et agonisante », a précisé le ministère public.

En février, la PJ de Leiria a annoncé l’arrestation, dans la région de Lisbonne, du suspect du meurtre commis avec « violence extrême et torture ».

Selon un communiqué de la PJ, à l’origine du crime « il y aurait le fait que le suspect savait que la personne âgée gardait tout son argent à la maison ». La PJ a expliqué, à cette occasion, que « l’identification de l’agresseur a été possible grâce à la technicité qui a marqué la réalisation des examens sur place et des expertises effectuées par le Laboratoire de Police Scientifique de la PJ ».

Il y a eu « une coïncidence au niveau international » dans le cadre du Traité Prüm, avec la collaboration de l’Institut National de Médecine Légale et des Sciences Forensiques et des autorités françaises, sous couvert de la coopération internationale.

« Le suspect était déjà recherché par les autorités françaises pour un vol qualifié commis en 2016 », a précisé la PJ.