Le ministère espère que l’UTAD « surmontera » rapidement la crise institutionnelle.

Le ministère espère que l'UTAD "surmontera" rapidement la crise institutionnelle.

« Le ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation espère que l’Université de Trás-os-Montes et Alto Douro (UTAD) surmontera rapidement la grave crise institutionnelle qu’elle traverse, l’objectif de l’intervention exceptionnelle de l’autorité ayant été la nomination d’un recteur intérimaire et la désignation d’une commission électorale pour organiser et convoquer l’élection du Conseil Général », a-t-il déclaré.

Le ministère a ainsi répondu à une demande de l’agence de presse Lusa concernant la décision du Tribunal Administratif et Fiscal de Mirandela de rejeter l’injonction demandée contre la décision du ministre de l’Éducation de nommer une commission électorale pour convoquer des élections pour le Conseil Général de l’UTAD.

« Le rétablissement de la normalité institutionnelle est essentiel pour que l’UTAD remplisse pleinement sa mission, dans le cadre de l’autonomie qui caractérise les institutions d’enseignement supérieur », a ajouté le ministère dirigé par Fernando Alexandre.

Neuf membres du Conseil Général avaient demandé la suspension de l’arrêté du ministre de l’Éducation du 20 octobre, qui déterminait la constitution d’une commission électorale pour organiser et convoquer des élections pour cet organe, responsable de l’élection du recteur.

Le départ de l’ancien recteur, Emídio Gomes, fin septembre, a intensifié la crise institutionnelle à l’UTAD, qui perdure depuis mars en raison d’une impasse dans la constitution du Conseil Général.

Selon la sentence à laquelle l’agence Lusa a eu accès aujourd’hui, le Tribunal Administratif et Fiscal de Mirandela a décidé que, « conformément aux termes et fondements exposés, il est décidé de rejeter d’emblée la présente injonction ».

« En conséquence, il convient de rejeter la demande initiale pour erreur de forme, insusceptible de correction en raison de l’intempestivité pour le moyen procédural approprié », conclut la décision datée de vendredi.

Le processus impliquait neuf auteurs, visait le ministère de l’Éducation et avait comme contre-intéressés l’UTAD, les neuf autres conseillers du Conseil Général et les sept personnes proposées pour être membres cooptés de cet organe de l’université.

Le 6 octobre, le ministre de l’Éducation a désigné, par arrêté, Jorge Ventura comme recteur intérimaire de l’institution pour assurer la continuité de la gouvernance universitaire jusqu’au rétablissement de la normalité institutionnelle.

L’autorité a avancé qu’à partir de cette date, le Conseil Général avait huit jours pour déterminer l’ouverture de la procédure d’élection d’un nouveau recteur, ce qui, selon elle, ne s’est pas vérifié et le 20 octobre, la Commission Électorale a été nommée.

Cette intervention, selon le ministère, est prévue dans le Régime Juridique des Institutions d’Enseignement Supérieur (RJIES) en cas de grave crise institutionnelle qui ne peut être résolue dans le cadre de l’autonomie.

L’autorité a également expliqué que la Commission Électorale ne peut pas effectuer d’actes de gestion courante ni intervenir dans l’autonomie culturelle, scientifique et pédagogique de l’UTAD, et cesse ses fonctions avec la prise de fonction du nouveau Conseil Général.

La composition du Conseil Général est incomplète parce qu’en mars, la méthode de vote des membres cooptés, à main levée et avec le vote de départage de la présidente intérimaire de cet organe, a été contestée en justice.

Par décision connue en septembre, le Tribunal Central Administratif du Nord a rejeté la méthode de vote adoptée et a imposé la réouverture de la procédure de cooptation par vote secret et délibération à la majorité absolue des conseillers élus, conformément au règlement interne du Conseil Général.

Entre-temps, les sept membres proposés pour la cooptation ont fait appel, en tant que contre-intéressés, de la décision du Tribunal Administratif du Nord devant le Tribunal Administratif Suprême.