« Tout est prêt. En fait, nous sommes en train de nous remobiliser sur le terrain, mais la dernière partie, dirais-je, de la décision de lever officiellement la ‘force majeure’, est que des discussions ont lieu, le gouvernement doit approuver le plan de développement mis à jour, car nous devons le mettre à jour avec un nouvel objectif en termes de début des opérations », a annoncé Patrick Pouyanné, lors d’une rencontre à New York, avec des investisseurs, pour présenter les données de la performance globale de la compagnie pétrolière française.
Il s’agit d’un projet de 20 milliards de dollars (17 milliards d’euros), dirigé par TotalEnergies à Cabo Delgado, au nord du Mozambique, avec une production estimée à 13 millions de tonnes par an (mtpa), qu’après une vérification, la pétrolière annonce être actuellement développée à 40 %.
En 2021, TotalEnergies, leader du consortium dans la Zone 1 du Bassin de Rovuma, avec une participation de 26,5 % dans le projet, a activé la clause de « force majeure » et suspendu les activités en raison des attaques terroristes à Cabo Delgado, alors que la construction d’une centrale, à Afungi, près de Palma, pour la production et l’exportation de gaz naturel était en cours.
« Ce sera en 2029 que nous prévoyons de commencer les opérations et, bien sûr, de mettre à jour le budget avec l’impact de la ‘force majeure’ (…). Par conséquent, cette question est en cours d’évaluation et, je pense, nous allons avancer très rapidement », a ajouté Pouyanné.
Le Mozambique dispose de trois projets de développement approuvés pour l’exploitation des réserves de gaz naturel du bassin de Rovuma, classées parmi les plus grandes au monde, au large de la côte de Cabo Delgado, en plus de celui exploité par l’italienne Eni, seule en production, également Mozambique LNG (Zone 1), exploité par TotalEnergies, et Rovuma LNG (Zone 4), complémentaire, exploité par ExxonMobil, avec 18 mtpa, toutes deux en phase de développement.
Depuis octobre 2017, la province, riche en gaz, connaît une rébellion armée avec des attaques revendiquées par des mouvements associés au groupe extrémiste État islamique, qui ont déplacé plus d’un million de personnes, dont 349 morts rien qu’en 2024, selon les données du Centre d’Études Stratégiques d’Afrique, une institution académique du Département de la Défense du gouvernement américain qui analyse les conflits en Afrique.