Un rapport du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) publié aujourd’hui révèle qu’en novembre 2025, il existait des « lacunes significatives dans la réponse humanitaire » au Mozambique, avec seulement 49% des 1,2 million de personnes « ciblées pour recevoir de l’aide » ayant reçu un soutien.
« Des lacunes significatives persistent dans la réponse humanitaire en raison du financement insuffisant reçu », indique le rapport.
Il ajoute qu’à la fin novembre, 31 millions de dollars (26,3 millions d’euros) avaient été garantis pour l’aide humanitaire au Mozambique pour cette année, soit seulement 14% des 222 millions de dollars (188,4 millions d’euros) nécessaires selon les estimations des agences des Nations Unies.
« Ce manque substantiel de financement continue de nuire à la capacité des partenaires humanitaires de fournir une assistance immédiate, opportune et adéquate à ceux qui en ont le plus besoin », souligne le rapport de l’OCHA.
Les difficultés affectent des interventions telles que la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance (43% du soutien nécessaire fourni en 2025), l’eau, l’assainissement et l’hygiène (27%) ou la protection (17%).
« Ces chiffres soulignent des lacunes critiques dans plusieurs secteurs clés pour sauver des vies et mettent en évidence la nécessité urgente de ressources supplémentaires pour garantir une réponse multisectorielle coordonnée », ajoute encore le rapport, précisant que l’appel de fonds pour atténuer la sécheresse au Mozambique est resté en 2025 « gravement sous-financé ».
Il est rappelé qu’il avait été estimé précédemment que 4,9 millions de personnes feraient face à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë entre octobre 2024 et mars 2025, au Mozambique.
De plus, il est indiqué que le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) « a signalé une forte augmentation des cas de malnutrition aiguë sévère en mars et avril 2025, avec plus de 5 000 enfants hospitalisés pour traitement rien qu’en mars : « Le plus grand nombre des dernières années et bien au-dessus de la moyenne des cinq dernières années ».
En réponse à la sécheresse provoquée depuis 2024 par le cyclone ‘El Niño’ au Mozambique, les Nations Unies ont lancé en septembre de l’année dernière un appel de fonds pour « répondre aux besoins humanitaires urgents dans les districts les plus touchés », ayant identifié trois millions de personnes nécessitant « une assistance immédiate dans les zones touchées par la sécheresse », essentiellement dans les provinces du centre et du sud.
