«Nous avons besoin de plus d’autonomie. Elle est consacrée constitutionnellement, comme cela a déjà été dit ici, mais c’est une loi qui définit la constitution de nos bureaux et cela n’est pas acceptable», a-t-elle souligné.
Lors de son intervention au XXVIIe Congrès de l’ANMP, qui se déroule ce week-end à Viana do Castelo, Ana Abrunhosa, maire de Coimbra depuis octobre après avoir été élue par la coalition Avançar Coimbra (PS/Livre/PAN), a critiqué le fait qu’une loi décide de la constitution de ses bureaux.
«C’est une ingérence flagrante dans notre autonomie et je pourrais continuer à donner des exemples d’ingérences flagrantes dans notre autonomie», a-t-elle ajouté.
Au nouveau président de l’ANMP, Pedro Pimpão, elle a suggéré d’inviter, à tous les Congrès, le président de l’Institut de Conservation de la Nature et des Forêts (ICNF) et de l’Agence Portugaise de l’Environnement (APA), ainsi que d’autres institutions qui interfèrent dans les décisions des municipalités.
«Nous sommes élus et nous sommes les premiers à vouloir respecter la loi, donc nous refusons que, depuis Lisbonne, on pense savoir mieux gérer le territoire et mieux respecter la loi que les élus locaux», a-t-elle affirmé.
Ana Abrunhosa, qui a déjà dirigé la Commission de Coordination et Développement Régional (CCDR) du Centre et a été ministre de la Cohésion Territoriale, a rappelé qu’elle était déjà «de l’autre côté».
«Nous refusons d’avoir des personnes qui répondent systématiquement à ces directions générales, à ces instituts publics. Cela viole notre autonomie», a-t-elle soutenu.
La maire a également saisi l’occasion pour évoquer la question de la décentralisation, affirmant qu’elle souhaite continuer à recevoir des compétences, à condition qu’elles soient accompagnées des moyens appropriés.
«Pour cela, il est urgent que la décentralisation soit suivie et accompagnée, il est urgent de réactiver la Commission de Suivi de la Décentralisation, où l’Association Nationale des Municipalités a un siège», a-t-elle indiqué.
La présidente de la Chambre de Coimbra, qui a été élue aujourd’hui vice-présidente du Conseil d’Administration de l’ANMP, a également déclaré qu’il était urgent d’avoir une plus grande transparence des fonds des impôts que le gouvernement reçoit.
«Il est urgent que cette transparence soit incluse dans la nouvelle Loi des Finances Locales, accompagnée d’une plus grande participation des municipalités à ces impôts», a-t-elle conclu.
