Le lauréat du Prix LeYa émerge suite à la crise des réfugiés syriens.

Le lauréat du Prix LeYa émerge suite à la crise des réfugiés syriens.

« Le thème du livre concerne la crise des réfugiés syriens et l’opinion publique généralisée qui se créait, affirmant que tous étaient des terroristes. Je ne pouvais pas accepter cette opinion, ce qui m’a poussé à travailler sur ces questions auxquelles je devais répondre », a déclaré à l’agence Lusa l’écrivaine, résidente à Paris depuis 13 ans.

Carla Pais est la deuxième femme à remporter le Prix LeYa, pour lequel elle a concouru sous le pseudonyme d’Aníbal Correia. Cette édition a vu la participation de 1 460 œuvres originales, ce qui en fait la plus disputée de tous les temps.

La première lauréate du prix était Gabriela Ruivo Trindade, en 2013, avec « Uma Outra Voz ».

À Lusa, Carla Pais a affirmé : « Je crois toujours que le travail de l’écrivain, à un moment donné, donnera des résultats, apportera ses fruits, donc cette œuvre ne serait pas différente; Je n’écris pas pour des prix, mais s’ils viennent, ils sont toujours les bienvenus ».

L’auteure s’est dite « surprise » par cette distinction, qui s’ajoute à d’autres qu’elle a déjà reçues, notamment le Prix Francisco Rodrigues Lobo, en 2017, pour le recueil de poèmes « A Instrumentação do Fogo », et les prix Cidade de Almada, en 2018, et Meilleur Livre de Fiction, de la Société Portugaise des Auteurs, en 2023, pour « Um Cão Deitado à Fossa ».

En 2018, elle a été finaliste du Prix Meilleur Roman de l’Association Portugaise des Écrivains, avec l’œuvre « Mea Culpa ».

À propos de « A Sombra das Árvores no Inverno », l’auteure a indiqué qu’elle se sentait « légitimée » pour écrire sur le pays qui l’accueille depuis plus d’une décennie : « Le livre parle du moment où ont commencé les attaques terroristes ici en France, en 2015, ce qui a été un choc pour le pays, et ensuite nous assistions à certaines questions qui émergeaient à cet égard ».

« Entre 2015 et 2018, il y a un processus qui s’accomplit sur le terrorisme en France, la crise des réfugiés venus de Syrie et l’avancée du djihadisme dans ce pays, et nous sommes confrontés, l’Europe en général et la France en particulier, à un ensemble de problématiques : que faisons-nous de tous ces gens qui fuient la Syrie, des questions qui se soulevaient et qui me troublaient beaucoup et me faisaient beaucoup souffrir », a expliqué l’auteure.

« Les opinions que j’entendais autour de moi allaient toutes dans le sens généralisé de ‘ce sont tous des terroristes’. Ils ne peuvent pas tous être des terroristes, et nous ne pouvons pas généraliser quand nous parlons d’êtres humains, chaque personne est une personne, et parmi ces personnes, il y avait des enfants, il y avait des mères, il y avait des gens », a-t-elle ajouté.

« A Sombra das Árvores no Inverno » devrait être publié « dans les premiers mois de l’année prochaine », a indiqué à Lusa une source du groupe éditorial.