António José Teixeira a participé aujourd’hui au symposium ‘Médias et Pluralisme au Portugal – Une crise qui s’aggrave’, à Lisbonne, où il a déclaré que « la vérification des faits est indispensable, urgente, même si elle se révèle archaïque, tant son incapacité et insuffisance pour percer des perceptions et aliénations si disparates et puissantes ».
L’ancien directeur de l’information de la RTP explique qu' »il y a ceux qui se consacrent à construire des réalités, lorsque le choix entre le faux et le vrai a perdu de sa pertinence et que l’on habite des mondes parallèles », rendant difficile la lutte contre la désinformation.
En outre, « le journalisme est devenu perméable à la désinformation, a perdu sa durabilité économique, alors qu’il a besoin plus que jamais de force pour scruter et expliquer la complexité du monde. Il semble destiné à la consommation d’une minorité prête à le payer et à reconnaître son utilité », a déclaré le professeur.
En ce sens, le rapport ‘Media Pluralism Monitor’ (MPM) avertit principalement de l’existence de « risques de désinformation pendant les périodes électorales à travers des messages circulant sur les plateformes numériques, qui échappent au cadre réglementaire actuel destiné aux médias traditionnels, même s’il est appliqué par extension aux médias numériques ».
« Les risques sont aggravés par les pratiques de communication du parti d’extrême droite Chega, qui a été accusé à plusieurs reprises de décontextualiser grossièrement des informations ou d’utiliser des logos de marques journalistiques pour diffuser de fausses nouvelles », peut-on lire dans le document.
António José Teixeira a également souligné que défendre un journalisme indépendant est une responsabilité publique, via l’importance du service public des médias pour une démocratie saine.
Le MPM souligne, à cet égard, que « la majorité des entreprises de médias ne possèdent pas de codes d’éthique adaptés à l’écosystème numérique qui offrent des orientations détaillées dans des moments critiques du cycle démocratique, tels que les campagnes électorales, la désinformation et la montée du populisme d’extrême droite ».
Lors de l’initiative qui présente les données du ‘Media Pluralism Monitor’, qui se déroule à la Faculté de Sciences Sociales et Humaines de l’Université Nova de Lisbonne, la sous-directrice de la recherche de la faculté, Sónia Vespeira de Almeida, a souligné l’importance de ce suivi pour les médias au Portugal.