« Il est évident que ces mouvements ne correspondent pas aux fondamentaux économiques, ils sont plus spéculatifs », a déclaré Katayama lors d’une interview publiée lundi, avant d’ajouter que le Japon « prendra des mesures décisives ».
Ces déclarations renforcent des affirmations similaires de la part du vice-ministre des Finances pour les Affaires Internationales du Japon, Atsushi Mimura, qui a déclaré lundi que Tokyo prendra « des mesures appropriées » contre « les mouvements unilatéraux et rapides » du yen.
Par le passé, des déclarations similaires ont précédé des interventions du gouvernement pour freiner les mouvements brusques de la monnaie.
Le yen se négociait aujourd’hui autour de 156,3 yens par dollar, contre plus de 157 yens lundi, son niveau le plus bas du mois dernier. Le taux par euro est aujourd’hui de 183,98 yens pour l’unité européenne contre environ 184,5 lundi.
Cette dépréciation du yen se produit malgré la hausse des taux par la Banque du Japon (BoJ), qui a fixé vendredi le taux d’intérêt de référence à 0,75 %, le niveau le plus élevé en trois décennies, dans un contexte d’inflation persistante.
Bien que le gouverneur de la banque centrale japonaise, Kazuo Ueda, ait affirmé que les taux d’intérêt réels sont encore « extrêmement bas », il a conditionné les futures décisions de l’organisme aux conditions économiques, ce qui a été interprété comme un ton prudent par rapport à la possibilité de nouvelles augmentations, motivant ainsi les ventes de yens sur les marchés des changes, et provoquant de fortes hausses à la Bourse de Tokyo, où les exportateurs bénéficient d’un yen faible.
Parallèlement, le rendement de la dette publique japonaise à 10 ans a grimpé à 2,095 %, le niveau le plus haut depuis 1999, reflétant une préoccupation croissante quant à la santé budgétaire du pays — le plus endetté parmi les grandes économies — face aux plans de dépenses du nouveau gouvernement dirigé par la Première ministre Sanae Takaichi.
