L’intention fait partie de l’avant-projet de réforme de la législation du travail, approuvé jeudi en Conseil des ministres et remis aux partenaires sociaux.
Selon le document auquel Lusa a eu accès, le gouvernement souhaite abroger l’alinéa du Code du travail qui stipule que, dans le cas des contrats de travail à durée indéterminée, une période d’essai de 180 jours est obligatoire pour les travailleurs « à la recherche de leur premier emploi et les chômeurs de longue durée ».
Actuellement, la loi prévoit une période d’essai de 180 jours dans ces cas, mais admet qu’elle puisse être « réduite ou exclue en fonction de la durée d’un précédent contrat de travail à terme, conclu avec un autre employeur, si celle-ci a été égale ou supérieure à 90 jours ».
Le Code du travail prévoit généralement une période d’essai de 90 jours pour la plupart des travailleurs avec des contrats à durée indéterminée.
Mais il existe des exceptions. Outre les travailleurs à la recherche de leur premier emploi ou les chômeurs de longue durée, sont soumis à une période d’essai de 180 jours les travailleurs qui « exercent des fonctions de complexité technique, à haute responsabilité ou nécessitant une qualification spéciale » ou qui « occupent des fonctions de confiance », selon la législation actuelle.
Concernant la période d’essai des contrats à terme et des contrats en commission de service, aucune modification n’est prévue.
L’avant-projet présenté par le gouvernement, qui sera encore discuté dans le cadre de la concertation sociale, prévoit également l’abrogation de la norme actuelle qui établit que « la période d’essai est réduite ou exclue en fonction de la durée du stage professionnel avec évaluation positive, pour la même activité et un autre employeur, si celle-ci a été égale ou supérieure à 90 jours au cours des 12 derniers mois ».
Selon la ministre du Travail, cette réforme de la législation du travail, qui sera encore négociée avec les partenaires sociaux dans le cadre de la concertation sociale, vise « 30 thèmes clés » et inclut la révision de « plus de cent articles du Code du travail ».